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"Monsieur le président, le Quick a sauté" : comment Hollande a appris les attaques au stade de France

"Le Parisien" et "Le Journal du Dimanche" reviennent sur la longue soirée de François Hollande à Saint-Denis. 

Article rédigé par franceinfo
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François Hollande au PC sécurité du Stade de France, vendredi 13 novembre 2015, alors que deux explosions ont eu lieu aux abords de l'enceinte, lors de la rencontre France-Allemagne.  (CHRISTELLE ALIX / PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE / AFP)

"Monsieur le président, le Quick a sauté." Selon Le Parisien, c'est par son officier de sécurité que François Hollande a été mis au courant des attaques autour du Stade de France, vendredi 13 septembre, alors qu'il assistait au match France-Allemagne. Une conversation glissée à l'oreille et immortalisée par des caméras. 

Discrètement, le président de la République rejoint le PC sécurité du stade d'où il appelle Bernard Cazeneuve, déjà au courant des explosions qui ont eu lieu aux abords de l'enceinte sportive, et notamment à proximité d'un restaurant Quick. Deux hommes ont activé les ceintures d'explosifs qu'ils portaient sur eux. Un troisième en fera de même quelques minutes plus tard. 

"Ne bougez pas, restez à vos places"

François Hollande retourne à sa place pour informer les personnes qui l'accompagnent. Il y a là les ministres Stéphane Le Foll et Patrick Kanner, le président du conseil régional d'Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, et le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, détaille Le Journal du dimanche"Ne bougez pas, restez à vos places", leur intime François Hollande. Surtout, ne pas susciter la panique en quittant les lieux tous ensemble. Seul Frank-Walter Steinmeier, ministre allemand des Affaires étrangères, s'en va, indique l'hebdomadaire. 

Le chef de l'Etat rejoint le ministre de l'Intérieur, arrivé sur place. Les deux hommes sont exfiltrés vers la place Beauvau puis l'Elysée où les retrouvent Manuel Valls, Christiane Taubira et Jean-Yves Le Drian.Les fusillades meurtrières dans les 10e et 11e arrondissements ont eu lieu, la prise d'otages au Bataclan est en cours. "C'est une horreur. (…) Je sais déjà qu'il y a plus de cent morts", finit par lâcher François Hollande, "le visage dévasté et la voix éraillée", selon Le JDD.

Le principe de l'état d'urgence est acté, un Conseil des ministres est convoqué. Le président de la République entame le discours qu'il prononcera quelques minutes plus tard. Le début d'un long week-end…

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