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"Libération" taxé de "racisme" sur Twitter après un article sur une femme voilée

Dans une chronique, Luc Le Vaillant décrit sa réaction en voyant une femme vêtue d'un voile de la tête au pied, dans le métro parisien.

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Capture d'écran de tweets condamnant la publication, dans Libération, d'un article de Luc Le Vaillant sur une femme voilée dans le métro parisien, le 7 décembre 2015. (TWITTER)

"Elle porte une abaya couleur corbeau. La tenue traîne jusqu’au sol et balaie la poussière des anxiétés alentour." Dans une chronique intitulée "La femme voilée dans le métro", publiée lundi 7 décembre, un journaliste de Libération, Luc Le Vaillant, décrit les "craintes réelles et fantasmées" déclenchées par la vision de cette passagère vêtue d'un voile qui la recouvre de la tête aux pieds, mais qui laisse apparaître le visage. Une tenue qui n'est donc pas proscrite par la loi sur le voile intégral en France.  

"Elle est la sœur désolée et désolante des beurettes sonores et tapageuses qui égaient les soirées RATP", poursuit le journaliste, qui raconte comment son anxiété augmente au fil des stations de métro, après les attentats du 13 novembre à Paris. "Tant qu’elle ne rafale pas les terrasses à la kalach, elle peut penser ce qu’elle veut, croire aux bobards qui la réjouissent et s’habiller à sa guise mais j’aimerais juste qu’elle évite de me prendre pour une buse", ajoute-t-il.

"Abominable torchon" et "chronique moisie"

Cet article a provoqué une levée de boucliers sur Twitter. Des messages critiquant vivement ces propos, et le journal qui les a publiés, ont été postés sur le réseau social avec le hashtag (mot-clé) #LibéRacisme.

Des journalistes du quotidien se désolidarisent

Le directeur délégué de Libération, Johan Hufnagel, a indiqué aux internautes qui l'interpellaient que le quotidien allait répondre.

Sur Twitter, toujours, certains journalistes de Libération se sont désolidarisés de cette chronique.

Contacté par Francetv info, l'auteur de cet article, Luc Le Vaillant, n'a pas encore réagi à ces accusations.

"Accusation de racisme ridicule"

Mardi midi, le directeur de la publication de Libération, Laurent Joffrin a défendu son journaliste en précisant : "l'accusation de racisme ou de sexisme qui court ici et là est évidemment ridicule quand on connaît un tant soit peu notre chroniqueur et notre journal." Le journaliste précise que les chroniques sont "diverses et subjectives" et n'engagent pas le journal au même degré "qu'un article d'information ou qu'un éditorial".

Laurent Joffrin précise que la chronique a été construite comme "une mise en scène des fantasmes et des inquiétudes qui courent dans la société", et a présenté ses excuses aux lecteurs heurtés par le texte.

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