: Vidéo Eric Pelletier : "La DGSE a raté de peu Abaaoud en Grèce"
Dans son livre "Où sont passés nos espions ?", le journaliste Eric Pelletier révèle de "petits et grands secrets du renseignement français" après les attentats terroristes en France. Il était l'invité de Nicolas Poincaré dans un numéro de "Complément d'enquête" consacré à l'antiterrorisme.
C'est sur la terrasse de "La Belle Equipe", le café où les fusillades du 13 novembre 2015 à Paris ont fait le plus de morts, que Nicolas Poincaré recevait son invité après la rediffusion d'un reportage sur l'attentat de Nice. Eric Pelletier, grand reporter au Parisien-Aujourd'hui en France, cosigne avec Christophe Dubois Où sont passés nos espions ? Petits et grands secrets du renseignement français (éd. Albin Michel).
Un deuxième attentat prévu à Nice le 15 août 2016 ?
Selon les derniers éléments de l'enquête sur l'attaque de Nice, un deuxième attentat aurait peut-être été prévu le 15 août dans la même ville, explique notamment Eric Pelletier. A l'inverse du tueur du 14-Juillet, Abdelhamid Abaaoud, le "cerveau" présumé des attentats de novembre 2015, était bien identifié. Autre révélation : plusieurs mois avant les attentats de novembre, en janvier 2015, la DGSE l'a manqué de très peu à Athènes, à un kilomètre de l'Acropole.
Des éléments radicalisés au sein de la police
Des éléments radicalisés présents parmi les forces de police ? Le phénomène est marginal, d'après Eric Pelletier, mais révélateur d'une évolution. "On n'a plus de sanctuaire républicain. L'armée, la police et les services pénitentiaires sont concernés. Selon une source gouvernementale, il y aurait une centaine de profils radicalisés au sein des ministères de l'Intérieur, de la Défense, et de la Justice."
Retour attendu de 700 jihadistes français et de 400 enfants
Alors que les offensives occidentales se poursuivent sur Mossoul, la deuxième ville irakienne (la partie est a été reprise à l'Etat islamique), une partie des 700 Français combattant dans les rangs de Daech commencent à rentrer en France. La grande question pour demain, qui prendra sans doute une génération, selon Eric Pelletier, c'est : "Que va-t-on faire de ces 700 combattants, accompagnés de 400 enfants, qui soit sont partis avec leurs parents, soit sont nés sur place ?"
Entretien diffusé dans "Complément d'enquête" le 19 janvier 2017.
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