Un militaire qui fait s’éloigner un automobiliste, des policiers qui contrôlent l’identité des passants. Ce 18 novembre, la tension était palpable à Saint-Denis. La ville est en état de siège : l'armée, le Raid, le GIGN ont investi le centre historique, car des terroristes présumés sont retranchés dans un immeuble. "Je dormais, j'ai entendu des coups de feu. 4h32, je me suis levé, je suis allé sur la fenêtre, j'ai regardé, j'ai vu que ça tirait de partout", raconte un habitant.La panique des riverainsUn couple et ses enfants habitent à seulement 100 mètres du lieu de l'assaut. Ils ont vécu 30 minutes de panique, calfeutrés dans une pièce. "Devant la porte d'entrée, on a mis des chaises, tout ce qu'on pouvait pour bloquer", témoigne le père. Toute la matinée, les habitants de Saint-Denis ont été appelés à rester chez eux. Après l'assaut, certains ont eu besoin de se rendre à la cellule psychologique.