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"Lève-toi ou je te tue !" : les glaçants dialogues du Bataclan

"Le Parisien" révèle, vendredi 15 avril, le contenu de la reconstitution audio de la tuerie du 13 novembre dans la salle de concerts parisienne.

Article rédigé par franceinfo
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Des bougies devant le Bataclan, le 17 novembre 2015, à Paris. (PATRICK KOVARIK / AFP)

C'est un document exceptionnel. Les enquêteurs ont remis à la justice une reconstitution audio de l'attentat du 13 novembre contre le Bataclan, rapporte vendredi 15 avril Le Parisien. Basé sur l'enregistrement d'un dictaphone abandonné par un spectateur et sur les échanges radio de la police, ce document, dont le quotidien a eu connaissance, retrace le déroulement de la tragédie.

"Planquez-vous !", "Je rêve ou quoi ?"... Les premiers cris des spectateurs oscillent entre réflexes de survie et incrédulité lorsque les trois terroristes entrent dans la salle de concert. Après sept minutes de tirs, les jihadistes lancent des ordres contradictoires : "Lève-toi ou je te tue !" intime l'un. "Couché ou j'tire !" s'agace Samy Amimour, le seul terroriste formellement identifié sur la bande sonore.

"L'heure de la revanche est arrivée"

Les premières revendications fusent. "Vous bombardez nos frères en Syrie et en Irak. Pourquoi on est ici, nous ? On est venus jusqu'en Syrie [comprendre "de" Syrie] pour vous faire la même chose", lâche un jihadiste. "Vous connaissez Daech ? [...] Daech, c'est l'Etat islamique. Ils sont partout, en France, aux Etats-Unis. On va frapper partout", enchaîne un autre. "L'heure de la revanche est arrivée", se félicite un troisième.

Un premier policier pénètre dans le Bataclan. "Casse-toi, casse-toi enfoiré !", menace Samy Amimour. Le commissaire tire, la ceinture du terroriste explose. Ses complices, Ismaël Omar Mostefaï et Foued Mohamed-Aggad, montent à l'étage, où ils prennent une dizaine de personnes en otages. "Ne venez surtout pas, sinon ils font tout péter !" lance l'un d'eux aux forces de l'ordre.

Après plusieurs heures de confrontation –"Casse-toi. Je fais sauter les otages !"–  et de progression méthodique dans la salle, les policiers lancent l'assaut final. Un policier était sur le point de s'impatienter : "Sortez-les de là, y en a marre !" lance-t-il à 23h37.

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