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Selon le ministre de l'Intérieur, "une centaine" de personnes fichées pour radicalisation détiennent une arme légalement

Gérard Collomb a fait cette annonce devant la commission des lois du Sénat dans le cadre de l'examen du nouveau projet de loi antiterroriste. Il a demandé aux préfets d'agir pour retirer ces autorisations.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'auteur de l'attentat raté des Champs-Elysées, Adam Djaziri, était fiché pour radicalisation et titulaire d'un port d'armes. (ALAIN JOCARD / AFP)

C'est un élément qui avait choqué après l'attentat raté sur les Champs-Elysées. Bien que fiché S pour radicalisation, l'assaillant, Adam Djaziri, détenait légalement une arme. Selon le ministre de l'Intérieur, ce cas n'est pas isolé. "Nous en avons repéré une centaine", a déclaré, mercredi 5 juillet, Gérard Collomb lors de son audition devant la commission des lois du Sénat dans le cadre de l'examen du nouveau projet de loi antiterroriste.

Après l'attentat raté, le ministre avait affirmé avoir demandé une "nouvelle évaluation" des personnes fichées pour radicalisation susceptibles de détenir légalement une arme. "La personne qui voulait commettre cet attentat était inscrite au fichier S et était, en même temps, détentrice d'armes de manière tout à fait légale. C'est un signe de dysfonctionnement", a rappelé Gérard Collomb devant les sénateurs.

"Un dysfonctionnement important"

Le ministre a demandé aux préfets - les autorisations de détention d'armes sont accordées par les préfectures - de s'occuper de ce problème. "Les préfets sont priés d'agir pour faire en sorte que l'on revienne à un état normal par rapport à ce qui est apparu à tous nos concitoyens comme un dysfonctionnement important", a-t-il complété.

Fiché S (pour Sûreté de l'Etat) depuis 2015, Adam Djaziri a bénéficié en 2012 de l'autorisation de détention et de transport d'armes pour sa pratique de tir sportif, selon des sources proches du dossier. Gérard Collomb fait, lui, état d'autorisations délivrées "quelques mois avant d'être repéré par les services de renseignement". Sans antécédents psychiatriques et inconnu au fichier du traitement des antécédents judiciaires (TAJ), il a reçu un feu vert de l'administration. Il avait fait une demande de renouvellement de son autorisation en février dernier.

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