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Attentat de Nice : un mémorial improvisé parce que "chaque Niçois a son histoire"

À Nice, des habitants ont improvisé un mémorial au pied de leur immeuble, dans le quartier de la Madeleine, particulièrement meurtri par l'attentat du 14 juillet 2016.  

Article rédigé par Grégoire Lecalot, franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Des Niçois du quartier de la Madeleine ont improvisé un mémorial au pied de leur immeuble, en hommage aux victimes de l'attentat du 14 juillet 2016. (RADIO FRANCE / GRÉGOIRE LECALOT)

Une cérémonie nationale d’hommage aux victimes de l’attentat de Nice est organisée vendredi 14 juillet, un an après la course assassine d'un camion sur la Promenade des Anglais. Le souvenir du drame est toujours aussi cruel à Nice. Des habitants ont improvisé des lieux de mémoire, dans le quartier de la Madeleine, particulièrement meurtri.  

Un mémorial improvisé par des Niçois dans le quartier de la Madeleine - un reportage de Grégoire Lecalot

Un mémorial a été mis en place par une habitante au pied de son immeuble. Il est composé de roses blanches, de bougies, de prénoms inscrits sur des galets et sur des ballons. "On ne les oubliera jamais", dit-elle.

Cette petite de deux ans et demi, Anna, je l’entendais tous les jours. J’y penserai toujours, même si elle n’est plus là.

Une Niçoise du quartier de la Madeleine

à franceinfo

Des messages reposent au pied des fleurs. Une voisine vient les lire et se souvenir. Habiba a vécu dans le quartier de la Madeleine et connaît tout le monde, ceux qui sont là, ceux qui ont disparu. La plupart des habitants du secteur étaient sur la Promenade des Anglais ce soir du 14 juillet 2016, comme tous les ans pour le feu d'artifice. Habiba compte plus d’une quinzaine de victimes décédées, issues du quartier. Des milliers d’autres personnes ont été traumatisées.

Chaque Niçois a son histoire par rapport à l’attentat. Le destin a préservé certains, qui ont traversé juste à temps.

Habiba, qui vient se souvenir des disparus

à franceinfo

Les plus jeunes sont marqués pour longtemps. Leila confie que le moindre incident ravive la peur de vivre à nouveau un attentat. "On pensait être solidaires, mais pas forcément pour les pires choses qui arrivent", dit la jeune fille. Sur une grande feuille blanche collée au mur, des enfants ont dessiné un ange, entouré de messages d’amour.

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