Attentat de Nice : la droite réclame un "sursaut" de l'Etat
De nombreux élus de droite ont pris la parole après l'attentat de Nice, pour réclamer une réaction forte du gouvernement.
Les réactions politiques ne se sont pas faites attendre. Au lendemain de l'attentat de Nice (Alpes-Maritimes), de nombreux responsables de droite, comme Christian Estrosi ou Nicolas Sarkozy, ont pris la parole pour réclamer des mesures fortes de la part du gouvernement. Voici quelques-unes de leur réaction.
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Christian Estrosi réclame "un sursaut" de l'Etat
Ancien maire de Nice et président de la région Provence-Alpes-Côtes d'Azur, Christian Estrosi a réagi sur France Inter. "Il faut un sursaut. Je le demande au gouvernement, a-t-il déclaré. Si l'heure n'est pas à la polémique, je me pose bien sûr des questions. Pourquoi l'Etat a-t-il annoncé hier à midi la levée de l'état d'urgence et décidé hier soir qu'il faut le prolonger de trois mois ? Tout ça me paraît bien désordonné."
"Pourquoi et comment cet homme a-t-il pu pénétrer sur la promenade des Anglais qui était pourtant piétonnisée ? Combien de policiers nationaux protégeaient cet événement, là où nous réclamons des renforts depuis des mois et des mois parce que nous jugeons que leur présence est insuffisante", a poursuivi le président de la région Paca.
"Après Paris, après Bruxelles, c'est à Nice que le terrorisme frappe, avant de frapper ailleurs si une fois de plus on ne prend pas conscience du fait que la France est en guerre. On l'a oublié après Charlie Hebdo et on a eu le Bataclan, on l'a oublié après le Bataclan et il y a eu Bruxelles, on l'a oublié après Bruxelles et il y a désormais Nice", a également déclaré Christian Estrosi.
Nicolas Sarkozy juge "indispensable" de prolonger l'Etat d'urgence
Le président du parti Les Républicains a réagi dans un communiqué. "Face à la barbarie terroriste et à des individus prêts à tout pour frapper la France et les Français, il est indispensable de prolonger l'état d'urgence et de l'utiliser pleinement pour assurer la sécurité et la protection des Français", écrit l'ancien président, peu après que l'annonce de cette prolongation par François Hollande.
"Nous sommes dans une guerre qui va durer, avec une menace qui se renouvelle sans cesse. L'adaptation et le renforcement en permanence de notre dispositif de lutte contre le terrorisme islamiste restent une priorité absolue. Une fermeté et une vigilance exceptionnelle de chaque instant et pendant longtemps seront nécessaires. Plus rien ne peut être comme avant", poursuit Nicolas Sarkozy.
"Au travers de Nice, de ses habitants, de ses touristes et de la célèbre promenade des Anglais, c'est la France qui a été directement visée hier soir par le terrorisme islamiste. Comme tous les Français, nous sommes saisis par une émotion immense et l'effroi devant cette tuerie de masse, qui touche des familles entières et leurs enfants et qui endeuille toute une nation, tout un département, une ville et ses habitants", conclut l'ancien président de la République.
Alain Juppé veut "comprendre"
"Une nouvelle fois, la barbarie terroriste frappe notre pays. Le soir de notre fête nationale, un acte d'une grande lâcheté et d'une grande cruauté vient frapper la France au cœur", a indiqué Alain Juppé dans un communiqué. Plus tôt, sur son compte Twitter, il avait indiqué sa "stupeur" et être, "comme chaque Français, bouleversé".
Puis, dans un autre tweet, il a demandé à "d'abord comprendre comment un acte aussi monstrueux a pu être commis" et demandé de "mobiliser tous les moyens contre la guerre faite à la France". "Grâce à la réactivité des forces de l'ordre, d'autres vies ont été sauvées. Mes pensées vont aux familles des victimes et aux Niçois", a ajouté le maire de Bordeaux.
François Fillon demande à "tout faire pour mettre le territoire national en sécurité"
"On est en guerre, a estimé l'ancien Premier ministre sur Europe 1. Je dis depuis deux mois que c'est une nouvelle forme de guerre mondiale. Des attentats sanglants comme celui-là, il y en a quasiment toutes les semaines, en France, à Dakar, Bagdad, Istanbul, Beyrouth... C'est une partie du monde qui est sous les coups de ce que j'appelle le totalitarisme islamique."
"On a décidé de le combattre et c'est ce qu'il fallait faire, au Mali, en Syrie et en Irak. La conséquence de cette décision, c'est de tout faire pour mettre le territoire national en sécurité. Hier on voulait arrêter l'état d'urgence, on se demande pourquoi, s'interroge le candidat à la primaire de la droite. Il faut utiliser tous les éléments de notre droit pour prévenir au maximum des attentats comme celui qui vient d'être commis". "On peut pas faire la guerre et faire la fête en même temps", a-t-il résumé.
Henri Guaino propose "un militaire avec un lance-roquette"
La réaction la plus radicale est venue d'Henri Guaino. "On doit pouvoir stopper un camion qui ne répond pas aux sommations. On connaît ce mode opératoire, on en a parlé dans toutes les commissions d'enquête, a estimé le député des Yvelines. Il suffit de mettre à l'entrée de la promenade des Anglais un militaire avec un lance-roquette et il arrêtera le camion."
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