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Attaque mortelle à Trappes : "il n'y a pas de terroristes ici"

Quelques heures après l'attaque au couteau, c'est l'incompréhension pour les habitants du quartier de Trappes, dans les Yvelines. 

Article rédigé par franceinfo - Lucas Valdenaire
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Les policiers français après l'attaque mortelle au couteau à Trappes dans les Yvelines (THOMAS SAMSON / AFP)

Dans ce quartier de Trappes, la plupart des habitants confient leur tristesse mais aussi leurs doutes, après qu'un homme a tué sa mère et sa soeur au couteau, jeudi 23 août. Peu d'entre eux croient à l'acte terroriste.

Ce trentenaire veut mettre les choses au clair : selon lui, son voisin n'était pas un terroriste. "Il n'était pas extrêmiste, affirme cet habitant. Ni religieux, ni terroriste, ni quoi que ce soit. il n'est jamais allé à la mosquée de son propre gré, il n'est jamais venu nous voir en prônant la religion"

Un homme éloigné de la religion d'après le voisinage

Chauffeur de bus à la RATP, l'auteur de l'attaque avait été licencié il y a deux ans pour, entre autres, non respect de ses obligations de laïcité et des propos incohérents liés à la religion. Il était également fiché S, à cause d'une vidéo islamiste partagée sur Facebook, d'après ce proche. "Je sais qu'il a été fiché par rapport à ça et non parce qu'on l'a trouvé dans une mosquée ou autre", affirme-t-il. 

Le quartier de Trappes où a eu lieu l'attaque mortelle jeudi 23 août  (Lucas Valdenaire / RADIO FRANCE)

Assis sur une barrière juste en face de la rue Camille Claudel, là où s'était retranché l'assaillant, il y a Adama, un ami d'enfance de l'assaillant. Lui non plus ne croit pas à l'acte terroriste. "Il n'était pas pratiquant, croit-il savoir. La piste terroriste, impossible. C'est l'acte d'un déséquilibré, c'est triste. Il était fragile psychologiquement après une sépération avec sa femme, c'est tout".

Il a pété un câble, c'est tragique

Un habitant du quartier

à franceinfo

Le cabinet du maire de Trappes évoque également un différend familial. D'ailleurs, l'homme avait déposé plainte pour abus de confiance contre des membres de sa famille, juste après la mort de son père. Cette plainte pourrait être liée à un problème d'héritage. Elle a été classée sans suite. Mohammed travaille dans un kebab non loin de là. "Apparemment il y avait déjà de la tension, évoque-t-il. Il avait porté plainte à la suite d'un héritage." Comme les autres, Mohammed réfute la piste djihadiste. "Il n'y a pas de terroristes ici. Les terroristes, ils ne sont plus là, ils ont été expulsés". 

Les enquêteurs recherchent désormais de nouveaux éléments, à la fois dans le portable et au domicile de l'assaillant pour en connaître un peu plus sur ses motivations. Selon le parquet de Versailles, l'auteur des faits était également connu de la justice pour avoir été condamné en 2003 pour une infraction militaire.

L'incompréhension des habitants de Trappes, reportage de Lucas Valdenaire

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