Terrorisme : deux attentats islamistes ont été déjoués en 2020 en France, selon le coordonnateur national du renseignement
Laurent Nuñez juge cette menace "prioritaire", "endogène" et "de plus en difficile à détecter".
"En 2020, ce sont deux attentats terroristes islamistes sunnites qui ont été déjoués, et ce sont 33 attentats [déjoués] depuis 2017", a affirmé Laurent Nuñez, coordonnateur national du renseignement, dimanche 3 janvier, invité du "Grand Rendez-Vous" Europe1/CNews/Les Echos. L'ancien secrétaire d'Etat à l'Intérieur n'a pas précisé la nature de ces deux projets terroristes avortés.
Selon Laurent Nuñez, cette forme de terrorisme est "une menace prioritaire", "endogène" et "de plus en difficile à détecter". Le nombre d'attentats commis en France (dans le centre-ville de Romans-sur-Isère, contre des policiers à Colombes, contre les anciens locaux de Charlie Hebdo, contre Samuel Paty, dans la basilique Notre-Dame à Nice...) a été ainsi été supérieur à celui des attentats déjoués en 2020. La menace en provenance de l'étranger est "moins probable", estime Laurent Nuñez, même si les services français "restent extrêmement vigilants" à ce sujet.
Interrogé sur le suivi des condamnés pour terrorisme qui devraient sortir de prison en 2021, le coordonnateur national du renseignement a affirmé qu'ils feront l'objet "d'obligations administratives" (pointage régulier, interdiction de paraître dans certains lieux...). Il a estimé qu'ils seraient "60 à 70" dans cette situation en 2021.
Cinq attentats liés à l'ultradroite déjoués en quatre ans
Concernant l'ultradroite, il a évoqué "cinq attentats" déjoués depuis 2017 et s'est inquiété d'une "montée en puissance des suprémacistes et du survivalisme". On estime que l'ultradroite représente entre 1 000 et 1 500 personnes, ce que Laurent Nuñez n'a pas démenti.
Par ailleurs, de "150 à 200" dégradations (pylônes incendiés, etc.) en 2020 peuvent être attribuées, selon Laurent Nuñez, à l'ultragauche. Celle-ci représente entre 2 000 et 3 000 personnes.
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