Suisse : la police privilégie la piste du suicide collectif de la famille française retrouvée morte à Montreux
Cinq personnes d'une même famille se sont jetées du balcon du 7e étage de leur appartement à Montreux, jeudi dernier. Seul le fils a survécu, mais reste hospitalisé dans le coma.
L'enquête avance. La police privilégie, mardi 29 mars, la thèse du suicide collectif dans l'affaire de la famille française de Montreux morte en Suisse la semaine passée. Cinq membres d'une même famille se seraient jetés du balcon du 7e étage de leur immeuble dans cette ville du canton de Vaud.
L'enquête "laisse supposer que toutes les victimes ont sauté du balcon les unes après les autres", précise la police vaudoise. Le père de famille de 40 ans, son épouse, sa sœur jumelle ainsi que la fillette du couple âgée de 8 ans, sont morts. Le fils reste hospitalisé dans le coma mais dans un état stable.
Le drame s'est produit jeudi dernier dans un quartier de Montreux, à deux pas du casino de cette ville chic du bord du lac Léman. Selon l'enquête, les cinq personnes sont tombées d'une hauteur de plus de vingt mètres, les unes après les autres, dans un intervalle de cinq minutes.
Une famille qui vivait en quasi-autarcie
Les enquêteurs, qui ont trouvé un escabeau sur le balcon d'où ont sauté les membres de cette famille, n'ont pu déceler aucune trace de lutte. "Avant ou pendant les faits, aucun témoin, y compris les deux gendarmes présents sur place dès 6h15 et les passants se trouvant au bas de l'immeuble, n'a entendu le moindre bruit ou cri en provenance de l'appartement ou du balcon", souligne le communiqué de la police suisse.
"Les investigations techniques ne montrent aucun signe avant-coureur d'un tel passage à l'acte", souligne la police, notant toutefois que "depuis le début de la pandémie, la famille était très intéressée par les thèses complotistes et survivalistes".
La famille vivait en quasi-autarcie, retirée de la société. Seule la sœur jumelle de la maman travaillait à l'extérieur du domicile. Ni la maman ni la fillette n'étaient enregistrées auprès des autorités et cette dernière n'allait pas à l'école. Son grand frère était pour sa part censé être scolarisé à domicile et c'est une procédure de vérification au domicile par deux policiers, peu avant le drame, qui semble avoir poussé à l'acte. "L'ensemble de ces éléments suggère, chez les membres de cette famille, la crainte d'une immixtion de l'autorité dans leur vie", souligne le communiqué de la police vaudoise.
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