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Profanation d'un cimetière juif dans le Bas-Rhin : "Les Juifs sont et font la France", réagit Emmanuel Macron

"L'antisémitisme est un crime et nous le combattrons", a assuré le chef de l'Etat. Une centaine de tombes du cimetière juif de Westhoffen (Bas-Rhin) ont été souillées avec des croix gammées.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des tombes profanées dans le cimetière de Westhoffen (Bas-Rhin), le 3 décembre 2019. (PREFECTURE DU BAS-RHIN)

"L'antisémitisme est un crime et nous le combattrons" "Les Juifs sont et font la France", a rappelé Emmanuel Macron. Plus d'une centaine de tombes du cimetière juif de Westhoffen (Bas-Rhin), à l'ouest de Strasbourg, ont été maculées de croix gammées. Cette profanation découverte mardi 3 décembre a semé la "consternation" en Alsace où une série d'actions similaires ont été perpétrées ces derniers mois.

"L'antisémitisme est un crime et nous le combattrons, à Westhoffen comme partout, jusqu'à ce que nos morts puissent dormir en paix", a tweeté le président Emmanuel Macron dans la soirée. "Ceux qui s'attaquent à eux [aux juifs], jusque dans leurs tombes, ne sont pas dignes de l'idée que nous avons de la France", a poursuivi le chef de l'Etat.

Selon le président du consistoire israélite du Bas-Rhin, Maurice Dahan, le cimetière compte environ 700 tombes, dont 107 ont été profanées. Ce cimetière accueille plusieurs sépultures des familles de l'ancien président du Conseil Léon Blum et de l'ex-président du Conseil constitutionnel Jean-Louis Debré. Exprimant sa "colère devant ces gestes ignobles, scandaleux et révoltants", ce dernier a déploré "une insulte à la mémoire, une insulte à ces femmes et à ces hommes qui ont honoré la France et sont enterrés à Westhoffen".

La profanation a suscité une cascade de réactions indignées. Le Premier ministre, Edouard Philippe, a exprimé sa "révolte et de son "dégoût" et Christophe Castaner a dénoncé "des actes abjects et répugnants". Le ministre de l'Intérieur est attendu sur place en fin de matinée mercredi pour une "cérémonie de recueillement". Le parquet de Saverne a indiqué avoir ouvert une enquête préliminaire confiée à une "cellule spéciale" de la gendarmerie.

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