Zineb El Rhazoui insultée et menacée de mort, son avocat annonce le dépôt de "plusieurs plaintes dont une contre Booba"
La journaliste a créé la polémique sur le plateau de CNews, mardi. Evoquant "un guet-apens" dans lequel sont tombés des policiers à Mantes-la-Jolie le 25 octobre, elle a estimé que la police devait "tirer à balles réelles quand elle se retrouve face à des barbares".
L'avocat de Zineb El Rhazoui a annoncé sur Twitter qu'il allait déposer plainte pour la journaliste "suite au nouveau déchaînement de haine, d'injures et de menaces de mort reçues ces derniers jours". La plainte vise notamment Booba. Le rappeur a insulté sur Instagram la jeune femme et a appelé à lui "pourrir la vie", après les propos de la journaliste sur l'attaque contre des pompiers et des policiers, le 24 octobre, à Mantes-la-Jolie (Yvelines).
Suite au nouveau déchaînement de haine, d’injures et de menaces de mort reçues ces derniers jours, @ZinebElRhazoui m’a demandé de déposer plusieurs plaintes dont une contre #Booba #justice #ZinebElRhazoui
— Thibault deMontbrial (@MontbrialAvocat) November 7, 2019
L'ancien journaliste de Charlie Hebdo Zineb El Rhazoui a, en effet, créé la polémique en déclarant, en direct sur "L'heure des Pros", sur CNews, mardi 5 novembre, que les forces de l'ordre auraient dû tirer à balle réelle sur ceux qui les ont attaqués à Mantes-la-Jolie. "J'ai vu un peu ce qui se disait sur les réseaux sociaux, les gens de tous horizons étaient absolument unanimes, il faut que la police tire à balles réelles dans ces cas-là, a-t-elle lancé. Quand vous avez un guet-apens de cent barbares... La police américaine aurait tiré à balles réelles !"
Le 24 octobre, vers 22h30, les pompiers ont été appelés pour un incendie dans le quartier Val Fourré, à Mantes-la-Jolie. Accompagnés de la police, ils ont été attaqués, avant même d'atteindre le feu, par une centaine de personnes. Les assaillants ont tiré au mortier et ont lancé des cocktails Molotov sur les forces de l'ordre. Plusieurs fonctionnaires de police ont été blessés et une enquête de l'IGPN (la police des polices) a été ouverte.
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