Visite de Charles III : "On n’a pas eu de temps de pause", s'inquiète le syndicat Unité SGP Police en Ile-de-France
"Ça fait beaucoup de choses en même temps (...) On n’a pas eu de temps de pause", s'inquiète Reda Belhaj, porte-parole du syndicat Unité SGP Police en Ile-de-France, mercredi 20 septembre sur France Bleu Paris. 8 000 policiers et gendarmes sont mobilisés pour la visite du roi Charles III à Paris et au château de Versailles, en pleine Coupe du monde de rugby et alors que ce week-end se déroulent plusieurs manifestations comme celle contre les "violences policières" ou la Techno Parade samedi 23 septembre.
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"C'est la mobilisation de tout un ministère", a confirmé sur franceinfo la porte-parole du ministère de l'Intérieur Camille Chaize. En tout, jusqu'à 30 000 membres des forces de l'ordre vont être mobilisés en France, notamment pour les visites du roi Charles III et du pape François.
"Ça fait beaucoup de choses en même temps, pour la messe du pape même si c’est à Marseille, on utilise aussi des forces mobiles, et la manif très sensible [contre les "violences policières"], ça nécessite beaucoup d’effectifs, que ce soit au niveau des renforts de forces mobiles et sur le ressort de la préfecture de police, décrit Reda Belhaj.
"On n’a pas eu de temps de pause depuis les manifestations, qui ont été violentes, contre la réforme des retraites, suivies par les émeutes".
Reda Belhajà France Bleu Paris
Pour faire face à ces différents événements, le ministère de l'Intérieur a repoussé des formations et limité la prise de congés. "On est énormément sollicités dans certains services, poursuit le porte-parole d'Unité SGP Police en Ile-de-France, il y a beaucoup de restrictions, de décalages de congés et de rappels de fonctionnaires. On doit donner une image au niveau international, en Europe et en France, de la capacité des forces de l’ordre à maintenir l’ordre, à assurer la sécurité publique, donc les enjeux sont très importants."
"On est dans le dur" Reda Belhaj craint la fatigue des policiers
Le syndicaliste craint une grande fatigue des agents de police : "On a eu un été très court, là on a beaucoup de restrictions de congés et on a encore un nouvel enjeu qui nous attend. On est dans le dur, ça va être la répétition pour les Jeux olympiques. On n'a pas assez de policiers sur le ressort de la préfecture de police et on est très inquiets. Des annonces avaient été faites [2 800 gardiens de la paix supplémentaires doivent être déployés dans l'agglomération parisienne pour 2023], on espère qu’elles seront honorées. Il faut absolument des effectifs supplémentaires au niveau de la préfecture de police".
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