Wisconsin : les violences divisent l'Amérique
Aux Etats-Unis, des basketteurs de la NBA ont boycotté leurs matchs pendant une journée en signe de protestation après la bavure de Kenosha, dans le Wisconsin. Un policier blanc a tiré dimanche 23 août dans le dos d'un homme noir. L'affaire a provoqué des manifestations au cours desquelles deux militants antiracistes ont été abattus par un milicien de 17 ans.
Ce soir (jeudi 27 août), l'adolescent de 17 ans est en prison. Mardi, l'auteur des coups de feu mortels était l'un des volontaires de la milice armée de Kenosha. Il expliquait dans une vidéo que son travail consistait à protéger les commerces et les gens, justifiant ainsi le port d'un fusil-mitrailleur. Sur sa page Facebook, le jeune homme affiche un soutien sans faille à la police. En janvier dernier, il assistait à un meeting de Donald Trump. La convention républicaine a politisé l'usage des armes, et a invité à s'exprimer un couple qui avait brandi fusils et pistolets sur le pas de sa porte, face à des manifestants de Black Lives Matter.
Deux visions difficilement conciliables
La peur de l'anarchie face à l’écœurement. Mercredi 26 août, trois matchs de la NBA ont été annulés. Les joueurs ont refusé de rentrer sur le terrain, demandant justice pour Jacob Blake. "Malgré tous nos appels au changement, rien ne se passe. Alors on ne peut pas jouer au basket aujourd'hui", a expliqué un joueur des Milwaukee Bucks. A 66 jours de l'élection présidentielle, les événements de Kenosha fracturent un peu plus l'Amérique. Ils sont le symbole d'un dialogue de sourds entre Républicains et Démocrates.
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