: Vidéo Violences policières : Laurent Berger juge la "responsabilité" du préfet de police de Paris "entachée"
Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, réagit vendredi à la polémique née notamment après le passage à tabac d'un homme par des policiers à Paris samedi, en pleine controverse autour de l'article 24 de la loi dite de "sécurité globale".
"Il y a un sujet avec le préfet de police de Paris qui, dans sa doctrine du maintien de l'ordre, donne tous les ingrédients pour que ça se passe mal", a déclaré sur franceinfo vendredi 27 novembre Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, notamment après les images de tabassage d'un homme samedi par des policiers à Paris.
"Cette responsabilité est entachée par ce que qui s'est passé cette semaine, souligne Laurent Berger. On a eu une semaine où on a eu une évacuation de migrants qui occupaient pacifiquement, de façon symbolique, la place de la République, dans des tentes, qui pour certains d'entre eux ont été violentés. Dans la même semaine, on a ces images intolérables de quelqu'un qui est tabassé (…) Il y a un sujet sur qui donne les ordres."
"On est scotchés"
À propos du passage à tabac du producteur de musique Michel Zecler samedi dernier à Paris, Laurent Berger s'est dit "sidéré" : "C'est effroyable, on est scotchés, on se demande quand ça va s'arrêter. C'est un sentiment de sidération, de colère aussi, on a envie de dire : ça suffit, on arrête." Et en même temps, "heureusement qu'il y avait ces images", a souligné le syndicaliste, en pleine controverse autour de l'article 24 de la loi "sécurité globale" sur la diffusion de l'image des forces de l'ordre.
Il faut supprimer cet article. Chacun doit considérer que le jour où on commence à entacher la liberté d'informer, la liberté de la presse, on commence à reculer encore plus gravement dans les libertés fondamentales
Laurent Bergerà franceinfo
"Cela suffit ce débat où il faudrait trancher entre une liberté fondamentale qu'est la liberté de la presse, la liberté de filmer, et entre la protection des fonctionnaires, tempête-t-il. Ca suffit de considérer qu'il n'y a pas un sujet de violence chez certains policiers. Ca suffit que des gens se font tabasser pour aucune raison, peut-être parce qu'ils sont noirs, en l'occurrence c'est la question qu'on peut se poser."
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