Police : "On connaît mal l'IGPN, c'est pour cela qu'on la critique beaucoup", estime le journaliste Frédéric Charpier
Frédéric Charpier, journaliste spécialisé dans les affaires de renseignement et de police, se demande dans son dernier livre si l'IGPN est une institution au-dessus de tout soupçon.
Frédéric Charpier est journaliste, spécialisé dans les affaires de renseignement et de police. Dans son dernier livre, IGPN: Une institution au-dessus de tout soupçon ?, il se demande si la police des polices, l'IGPN, est une institution au-dessus de tout soupçon. L'IGPN fait l'objet de beaucoup de critiques. "On la connaît mal, c'est aussi pour ça qu'on la critique beaucoup, explique Frédéric Charpier. On lui fait parfois des procès qui sont justes, d'autres qui sont faux, qui sont malintentionnés."
Plus de domaines d'action
"Mais les critiques peuvent parfois être justifiées, nuance le journaliste. Les policiers la redoutent. Pour eux, souvent, ça rime avec obstacle, tatillons, harcèlement... C'est souvent très mal vécu." L'IGPN mène des enquêtes administratives et judiciaires. Elle peut aller jusqu'à mener des enquêtes sur la vie privée des policiers. "Elle a de plus en plus de possibilités d'action dans des domaines qui n'étaient pas des domaines qu'elle avait avant, en particulier les violences conjugales, indique Frédéric Charpier. Elle joue aussi un rôle moteur dans le domaine de la radicalisation."
Est-ce que la police n'est pas plus sévère avec les ripoux qu'avec une utilisation disproportionnée de la force ? "C'est vrai que quand la police s'attarde sur un des siens qui a commis un crime délictueux, crapuleux, elle passe rarement à côté. Elle peut être extrêmement sévère et aboutir à des enquêtes qui sont foudroyantes", assure le journaliste. Mais l'IPGN est-elle au-dessus de tout soupçon ? "Non, aucune institution ne l'est (...), on a tous le devoir de regarder avec suspicion ce que font les gens qui ont de l'autorité."
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