Cet article date de plus de deux ans.

Paris : une enquête ouverte après l'interpellation violente d'un homme souffrant d'autisme

Cette enquête a été ouverte le 18 novembre et confiée à l'Inspection générale de la police nationale.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Selon "Libération", des policiers ont immobilisé un homme atteint d'autisme à Paris, en octobre 2021, avec un plaquage ventral, un pistolet à impulsion électrique et un lanceur de balles de défense. (ARNAUD LE VU / HANS LUCAS)

Les faits remontent au mois d'octobre. Une enquête préliminaire pour "violences par personne dépositaire de l'autorité publique" a été ouverte après l'interpellation violente d'un homme souffrant d'autisme, a annoncé mardi 4 janvier le parquet de Paris, confirmant une information de Libération (article abonnés). Cette enquête a été ouverte le 18 novembre et confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), a précisé cette source.

D'après le quotidien, les allers-retours d'un jeune homme atteint d'autisme, Eliott*, 29 ans, dans un passage privatif de l'est parisien, où ses voisins ont l'habitude de le croiser, interrogent une personne présente sur place. Eliott se tape la tête avec les mains, semble vouloir rentrer dans un immeuble sans en avoir le code.

Pistolet à impulsion électrique et LBD

Cette témoin appelle la police, sans qu'il soit clair, d'après Libération, si elle le décrit à la police comme menaçant ou pas. Selon le journal, lorsque les policiers arrivent, ils immobilisent Eliott après l'usage d'un pistolet à impulsion électrique (PIE), d'un lanceur de balles de défense (LBD) et d'un plaquage ventral.

Plusieurs témoins cités par Libération disent avoir "tenté d'intervenir" et de "raisonner les policiers depuis les fenêtres", assurant que l'emploi de la force par les policiers a été disproportionné sur cette personne largement connue comme non-menaçante.

L'avocate de la famille d'Elliot, Cosima Ouhioun, a confirmé les faits tels que présentés par Libération et expliqué à l'AFP qu'elle souhaitait "que toute la lumière soit faite sur ces faits". Selon elle, "cette affaire pose en outre la question de la formation des policiers face aux handicaps des personnes auprès desquelles ils interviennent".

*Le prénom a été modifié

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.