Parler de violences policières revient "à mettre une cible dans le dos" des policiers, estime Aurore Bergé à la veille de manifestations
"Accoler le terme 'violences policières' et 'racisme', ça veut dire jeter un discrédit sur toute une profession en montrant du doigt les policiers, en leur mettant une cible dans le dos et en disant qu'ils sont racistes", s'indigne la ministre des Solidarités, Aurore Bergé, vendredi 22 septembre sur franceinfo. "Ce n'est pas le cas", ajoute-t-elle à la veille de manifestations contre les violences policières. Certaines de ces marches ont aussi pour mot d'ordre la "lutte contre le racisme systémique".
"Si on veut avoir encore une fois des hommes et des femmes qui s'engagent dans ces métiers, c'est en ayant un minimum de respect à leur égard et pas en allant marcher contre eux en leur mettant des cibles dans le dos", renchérit la ministre. Elle s'en prend en particulier aux députés qui ont prévu de se rendre à ces manifestations. "Quand on se rend dans sa qualité de député avec son écharpe tricolore, c'est pour moi une insulte vis-à-vis de l'Assemblée nationale que de le faire", affirme-t-elle.
"On est député de la Nation, donc on représente l'ensemble des Français. Je ne me sens pas très représentée par des députés qui, avec leur écharpe, vont dans ce type de manifestation", insiste-t-elle. La France insoumise et Europe Écologie-Les Verts appellent à rejoindre ces cortèges prévus samedi 23 septmbre à Paris, à Marseille ou encore à Lyon.
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