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Interdire de filmer les policiers en action est "un vrai recul démocratique", selon LFI

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Article rédigé par franceinfo - Sorya Khaldoun
France Télévisions

Ugo Bernalicis, député La France insoumise du Nord, est l’invité politique du 23h de franceinfo dimanche 15 novembre.

"Il faut se donner tous les moyens pour convaincre faire en sorte que les gens se vaccinent volontairement et massivement" contre le Covid-19 "parce que c’est d’intérêt général", estime Ugo Bernalicis sur franceinfo dimanche 15 novembre.
Le député La France insoumise du Nord dénonce "le manque de concertation" du gouvernement dans la gestion de la pandémie et "le fait qu’on soit à l’arrache à chaque étape".

L’article 24 de la loi sur la "sécurité globale", examinée mardi 17 novembre à l’Assemblée nationale, vise à protéger les policiers victimes de cabales. "Je ne comprends pas cette démarche car il y a déjà des outils dans le Code pénal pour poursuivre les personnes qui injurient ou qui menacent les forces de l’ordre", affirme l'élu.

"Un contre-pouvoir"

"C’est un contre-pouvoir de pouvoir filmer en direct les opérations de maintien de l’ordre. C’est un vrai recul démocratique. Ce n’est pas dans un état de droit comme la France qu’on se permet ce genre de choses. Les associations ont raison de s’y opposer. La France insoumise s'y opposera aussi", déclare-t-il.

"Au-delà des journalistes, n’importe quel citoyen est visé par ce texte, tous ceux qui prennent leur téléphone et filment en direct des manifestations. Le risque est d’être interpellé pour 48 heures de garde à vue et d’encourir un an de prison. C’est disproportionné d’autant plus qu’il y a déjà tout ce qu’il faut dans la loi pour poursuivre tous ceux qui veulent porter atteinte à l’intégrité physique ou psychique des policiers. Avec ce projet, on vient satisfaire les organisations syndicales les plus radicalisées", dénonce Ugo Bernalicis.

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