Quatre policiers soupçonnés de violences sur une personne handicapée en Polynésie française suspendus et placés en garde à vue

Une enquête a été ouverte après la diffusion d'une vidéo montrant les fonctionnaires s'en prendre à un homme en fauteuil roulant, à Papeete.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Deux policiers patrouillent à Papeete, en Polynésie française, le 10 septembre 2021. (SULIANE FAVENNEC / AFP)

Quatre policiers ont été suspendus et placés en garde à vue, soupçonnés de violences sur une personne en situation de handicap à Papeete, ont annoncé samedi 28 septembre le Haut-Commissaire de la République en Polynésie française et la procureure. La scène, qui a eu lieu vendredi, a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.

"Si les faits sont avérés, ils devront être punis sévèrement", a assuré le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, dimanche. "Je serai un soutien à toute épreuve de nos forces de l’ordre, mais j’attends d'eux la plus grande exemplarité", a-t-il ajouté.

"Le Haut-Commissaire a décidé la suspension administrative immédiate des quatre agents impliqués, dans l'attente des résultats de l'enquête interne ouverte par la Direction territoriale de la Police nationale", a précisé dans un communiqué le Haut-commissariat, qui représente la France dans cette collectivité ultramarine autonome, dont la sécurité reste assurée par l'Etat.

"Tout le monde a vu la vidéo"

Sur la vidéo filmée de nuit, vendredi, depuis le balcon d'un immeuble, quatre policiers entourent un homme en fauteuil roulant, puis l'un des agents soulève le fauteuil et fait tomber l'homme à terre. Ce dernier parvient à s'asseoir au sol, mais le même policier lui assène un coup au visage et l'homme tombe à nouveau. La vidéo, d'une durée de 49 secondes, a été filmée dans le quartier Estall de Papeete, une zone défavorisée de Tahiti. A aucun moment de ces images, la personne handicapée ne manifeste de signe d'agressivité. Le contexte de la scène n'est pas connu.

"Il faut respecter la présomption d'innocence, mais tout le monde a vu la vidéo", a souligné la procureure de la République en Polynésie française, Solène Belaouar, après le placement en garde à vue des policiers. "Je ne sais pas ce qui a précédé la vidéo, mais ça ne peut de toute façon pas justifier ces actes." Elle a ouvert une enquête pour "violence volontaire en réunion par dépositaire de l'autorité publique sur personne vulnérable".

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