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Policier incarcéré à Marseille : des magistrats s'inquiètent d'une "dégradation de l'Etat de droit"

Pour sa première prise de parole depuis le début de la crise qui agite la police, Gérald Darmanin a affirmé jeudi soir que "les policiers ne peuvent pas être les seules personnes pour lesquelles la présomption d'innocence ne compte pas".
Article rédigé par franceinfo
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Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, place Beauvau, à Paris, le 27 juillet 2023. (BERTRAND GUAY / AFP)

La Conférence nationale des premiers présidents de cours d'appel (CNPP) et la Conférence nationale des procureurs généraux (CNPG) s'inquiètent vendredi 28 juillet d'une "dégradation de l'Etat de droit" après les propos du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu en soutien des policiers placés en détention provisoire à Nanterre et à Marseille.

Pour sa première prise de parole depuis le début de la crise qui agite la police, Gérald Darmanin a en effet affirmé jeudi soir que "les policiers ne peuvent pas être les seules personnes pour lesquelles la présomption d'innocence ne compte pas", assurant "comprendre l'émotion et la colère".

"Une nouvelle fois, la remise en cause par le ministre de l'Intérieur de l'application de la loi pénale par les magistrats constitue une critique directe des décisions de justice et de la déontologie professionnelles des magistrats."

La CNPP et la CNPG

dans un communiqué

La CNPP et la CNPG disent "craindre qu'une forme de radicalisation des positions s'installe parmi les fonctionnaires de police, facilitée par les atteintes publiques de leurs plus hautes autorités aux principes de la séparation des pouvoirs et de l'indépendance judiciaire". 

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