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Morts sur le Pont-Neuf à Paris : le syndicat Alliance dénonce une "décision inadmissible" après la mise en examen d'un policier pour "homicide volontaire"

Le policier avait été mis en garde à vue lundi après-midi. Il est soupçonné d'avoir tiré mortellement sur deux personnes dimanche soir au niveau du Pont-Neuf à Paris après un refus d'obtempérer selon la police.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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La police sécurise le Pont-Neuf, à Paris, après avoir ouvert le feu sur une voiture, le 25 avril 2022. (DURSUN AYDEMIR / ANADOLU AGENCY / AFP)

"Nous ne comprenons pas cette décision, pour nous, elle est inadmissible", a réagi Stanislas Gaudon, délégué général du syndicat de police Alliance, sur franceinfo le 27 avril 2022, après la mise en examen notamment pour "homicide volontaire" du policier soupçonné d'avoir tué par balle deux hommes dimanche soir sur le Pont-Neuf à Paris, après un refus d'obtempérer. Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir foncé sur les agents de police avec leur voiture.

"Ce policier est passible des assises et de 30 ans de réclusion criminelle alors qu'il a fait feu pour protéger son intégrité physique et celle de ses collègues sur le terrain", a-t-il précisé. Alliance demande à ce que la loi relative à la sécurité publique, qui encadre les cas de légitime défense, "soit appliquée". Le 4e cas de figure détaillé dans ce texte "autorise l'usage de l'arme quand on ne peut pas faire autrement pour immobiliser un véhicule susceptible de porter atteinte à des policiers ou à autrui", précise le syndicaliste.

Un rassemblement le 2 mai

Selon lui, il est important de laisser l'enquête "faire la lumière sur les circonstances" de ce qu'il s'est passé dimanche soir à Paris. "Nous faisons face à un refus d'obtempérer toutes les 20 à 30 minutes", a-t-il assuré pour rappeler un contexte qu'il juge difficile pour les policiers. Le syndicat appelle à un rassemblement le lundi 2 mai devant le tribunal de Paris. Une manifestation pour défendre "la légitime défense et la présomption de légitime défense des policiers" est-il précisé dans un communiqué. Une mesure défendue avec vigueur par le syndicat et portée lors de la dernière campagne présidentielle par Marine Le Pen et Eric Zemmour.

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