Heures sup' non payées, manque d'effectifs et de moyens… Trois signes qui montrent que la police est à bout
Selon France Info, les policiers du prestigieux Service de la protection cumulent 1,3 million d'heures supplémentaires non payées. Un signe parmi d'autres de la surchauffe de la police depuis les attentats de janvier.
La police française n'en peut plus. Les agents du prestigieux Service de la protection, qui assurent la sécurité de nos dirigeants et des personnalités menacées, cumulent 1,3 million d'heures supplémentaires non payées, rapporte France Info jeudi 24 septembre. Un symbole du manque d'effectifs et de l'accumulation des missions depuis les attentats de janvier.
Le plan Vigipirate use les fonctionnaires de police, un peu partout en France. La preuve par trois.
Plus d'un million d'heures sup' non payées
Nuits blanches, récupérations impossibles, cadences infernales... Avec l'augmentation du nombre de personnes bénéficiant d'une protection rapprochée, les policiers de ce service d'élite travaillent à un rythme effréné. A tel point qu'ils cumulent 1,3 million d'heures supplémentaires non rémunérées. Selon France Info, quatorze agents menacent même de porter plainte pour mise en danger de la vie d'autrui et travail dissimulé.
Les voitures manquent en Seine-Saint-Denis
La surchauffe ne concerne pas que ce service d'élite. Un policier de Seine-Saint-Denis explique à France Info qu'il ne reste plus qu'un seul véhicule pour les missions ordinaires dans le premier district du département. Les autres sont mobilisés pour des missions de garde statique, devant les lieux confessionnels, les écoles ou les domiciles de personnes menacées.
Conséquence, "les autres interventions sont assurées quand on peut", explique-t-il. Quand une personne appelle pour un flagrant délit, "le temps qu'un véhicule se libère, les individus ne vont pas attendre la police pour partir avec leur butin ou autre chose, regrette-t-il. Donc c'est sûr que des interventions, on en rate."
Contrôles routiers et petits délits passent à la trappe
Ces difficultés dépassent la Seine-Saint-Denis. "Après les attentats de janvier, nous avons levé le pied sur les contrôles routiers. On ne se déplace plus également pour des tapages nocturnes en région parisienne, confie un haut fonctionnaire du ministère de l'Intérieur. Le manque d'effectifs est une réalité qu'on ne peut pas nier."
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