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Tuerie de la préfecture de police : Christophe Castaner estime que la question de sa démission ne se "pose pas"

Plusieurs personnalités de droite et d'extrême droite réclament l'ouverture d'une enquête parlementaire et la démission du ministre de l'Intérieur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, en conférence de presse à la préfecture de police de Paris, le 3 octobre 2019. (JULIEN MATTIA / ANADOLU AGENCY)

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a exclu dimanche 6 octobre de présenter sa démission, réclamée par la droite et l'extrême droite après la tuerie de la préfecture de police.  Il a dénoncé un "procès politique" mené à son encontre. 

Depuis vendredi, le ministre de l'Intérieur est critiqué pour avoir déclaré que le tueur, Mickaël Harpon, "n'avait jamais présenté de difficultés comportementales" ni "le moindre signe d'alerte". Or, selon le procureur national antiterroriste, l'assaillant avait montré des signes éventuels de radicalisation islamiste. Le magistrat a fait état de témoignages de policiers selon lesquels Mickaël Harpon aurait notamment justifié l'attentat de Charlie Hebdo en 2015.

"Des dysfonctionnements"

Christophe Castaner a répondu que, "selon les informations qui m'ont été communiquées", ce "comportement anormal" n'avait fait l'objet d'aucun signalement administratif de la part des policiers concernés. "Si ces faits sont confirmés, le dysfonctionnement est à ce moment-là", a insisté le ministre, selon lequel il aurait alors été possible "d'éviter le pire". 

Au lieu de cela, a-t-il poursuivi, Mickaël Harpon avait obtenu de bonnes notes ces dernières années et "son habilitation (secret-défense) a toujours été renouvelée".

Christophe Castaner a pointé des "dysfonctionnements" à la préfecture de police, qui ont empêché selon lui de prendre à temps la mesure de la menace constituée par Mickaël Harpon. Il a reconnu "des failles", "puisque trois hommes et une femme sont morts sous les coups de l'assaillant". "S'il y a eu des fautes, il faudra les corriger. S'il y a eu des erreurs, il faudra les sanctionner", a-t-il ajouté.

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