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Nouvelles révélations sur l'affaire de pédophilie dans une école de Villefontaine

"Le Parisien" a eu accès au compte-rendu des psychiatres qui ont auditionné l'instituteur et a recueilli le témoignage de victimes.

Article rédigé par franceinfo
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Photo prise le 24 mars de l'école "Le Mas de La Raz" à Villefontaine (Isère). Le directeur de l'établissement a été arrêté le même jour pour soupçon de viols et d'agressions sexuelles sur plusieurs de ses élèves. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

"Prédateur". C'est ainsi que Le Parisien qualifie, dans son édition du mardi 29 mars, Romain Farina, l'ancien directeur de l'école de Villefontaine (Isère). L'enseignant avait été interpellé le 23 mars 2015 dans le groupe scolaire Le Mas de La Raz, qu'il dirigeait. Il est aujourd'hui mis en examen pour "viols et agressions sexuelles" sur 66 enfants. Le quotidien francilien publie une double page consacrée aux terribles secrets de l'instituteur, voici ce qu'il faut retenir de ces nouvelles révélations.

La liste des victimes n'est pas close

Si Romain Farina est déjà mis en examen pour l'agression de 66 enfants, Le Parisien note que "ce décompte n'est pas clos, les enquêteurs ayant procédé à des auditions récemment". "Les faits les plus anciens remontent à 2001, année où Romain Farina a démarré sa carrière à Vénissieux", dans le Rhône, poursuit le journal. Les parents d'une fillette avaient déposé à l'époque une plainte pour agression sexuelle, classée sans suite. L'affaire est aujourd'hui jointe à l'instruction.

Des enfants traumatisés

Le Parisien raconte aussi les traumatismes subis par Nicolas et Lila, deux enfants agressés par l'enseignant dont les prénoms ont été changés. Le même cauchemar réveille le garçon la nuit : il rêve que l'ancien directeur d'école l'emmène dans son bureau. Lorsque la porte claque, il se réveille en sursaut. 

Quant à Lila, elle refuse désormais de rester seule en compagnie d'un homme, qu'il soit inconnu ou connu. La fillette fuit tous ceux qui ressemblent de près ou de loin à Romain Farina, parce qu'ils portent lunettes ou moustaches. Pour certaines familles, précise le journal, "les frais engagés pour payer les séances chez le psychologue ont été un frein, nourrissant le sentiment d'être délaissé par les autorités qui s'étaient engagées à les rembourser".

Un accusé prompt à s'exonérer de ses responsabilités

Enfin, Le Parisien a eu accès au compte-rendu des psychiatres. Il en ressort, selon les médecins, que "ce père de famille de 46 ans" est prompt à s'exonérer de toute responsabilité, estimant que "c'est plus fort" que lui et qu'il "n'a pas choisi" d'être pédophile. Il admet toutefois s'être servi d'enfants comme d'"objets". Le journal rapporte aussi que l'enseignant qualifie de "dégustation" les "prétendus 'ateliers du goût' durant lesquels les enfants étaient contraints à des fellations les yeux bandés".

Condamné en 2008 pour recel d'images pédopornographiques, avec injonction de soins, il avait consulté pendant deux ans un psychologue "sans réelle intention de coopérer". Il n'a d'ailleurs jamais cessé, affirme le quotidien, de consulter des images pédopornographiques via des logiciels de cryptage lui permettant l'anonymat. "Les enquêteurs ont retrouvé 28 000 clichés d'une violence extrême sur lesquels apparaissent des fillettes et même des bébés", révèle Le Parisien.

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