Seine-Saint-Denis : quatre questions sur l'agression par balle d'un policier à Pantin
Deux intrus cagoulés ont blessé un gardien de la paix avec son arme de service, rapporte le ministère de l'Intérieur. Ses jours ne sont pas en danger.
Un policier a été légèrement blessé par balle à Pantin (Seine-Saint-Denis), dimanche 16 août, sur le site du service central automobile de la police. Les policiers du Raid ont été déployés, mais ils n'ont pas réussi à arrêter les deux agresseurs cagoulés de leur collègue. Francetv info fait le point sur ce que l'on sait de cette affaire.
Que s'est-il passé ?
Peu avant 2 heures du matin, au cours d'une ronde, le gardien de la paix tombe nez à nez avec deux intrus cagoulés, rapporte le porte-parole du ministère, Pierre-Henry Brandet. Selon une source judiciaire, le policier "a été braqué par un premier individu", tandis qu'un second, caché derrière lui, l'a neutralisé et lui a volé son arme. C'est avec cette arme que l'un d'eux ouvre le feu sur l'agent, le touchant à l'abdomen.
La victime a pu prévenir l'une de ses collègues en faction dans un sas du bâtiment, qui a ensuite appelé les secours. Le Raid a été rapidement déployé et a terminé peu après 9 heures ses recherches. L'arme et du matériel pouvant servir à un cambriolage ont été retrouvés dans les environs.
Quel est l'état de santé du policier ?
Dans un communiqué publié à la mi-journée, le ministre de l'Intérieur s'est montré rassurant. "Atteint par un tir effectué avec l'arme de service qui lui a été dérobée par ses agresseurs, le policier, protégé par un gilet pare-balles, a été légèrement blessé à l'abdomen mais son pronostic vital n'est fort heureusement pas engagé", indique Bernard Cazeneuve.
Quel est ce bâtiment visé ?
Le bâtiment de 15 000 à 25 000 m² abrite le service central automobile de la police. Il sert principalement de garage pour des véhicules de la police, et comprend par ailleurs un stand de tir utilisé par la police. Mais "ce n'est pas un dépôt de munitions", a-t-on précisé au ministère. Des bureaux de formation et l'école de conduite de la police nationale y sont également installés.
Quelles étaient les motivations des agresseurs ?
Le motif de cette intrusion est inconnu. "Pour l'heure l'hypothèse crapuleuse est privilégiée", a toutefois expliqué le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, en précisant que les deux agresseurs étaient "activement recherchés". "Les premiers éléments découverts par les enquêteurs laissent penser qu'il s'agirait d'un cambriolage qui a mal tourné", note Pierre-Henry Brandet.
Les deux hommes se seraient introduits par les locaux administratifs, en passant pas une autre entreprise installée dans un bâtiment contigu. Il est possible que les malfaiteurs soient tombés par hasard sur ce site, car "aucun signe extérieur sur le bâtiment ne fait référence à la police". Le parquet de Bobigny a confié une enquête pour "tentative d'homicide volontaire en bande organisée" à la brigade criminelle, a précisé une source judiciaire.
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