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"Où se trouve cette chambre d'hôtel ?" L'appel d'Europol pour résoudre une affaire d'abus sexuel sur mineur

L'office européen de police fait appel à la sagacité des internautes, afin de faire progresser une enquête. Ce n'est pas la première fois que des clichés sont publiés de la sorte.

Article rédigé par franceinfo
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L'office européen de police (Europol) a publié l'image d'un lit sur son compte Twitter, vendredi 11 août, sans livrer davantage d'éléments sur l'enquête en question. (EUROPOL / TWITTER)

"Voici une chambre d'hôtel. Savez-vous laquelle ? Cette information peut aider la police à résoudre un cas d'abus sexuel sur mineur." L'office européen de police (Europol), dont le siège est situé à La Haye (Pays-Bas), a publié l'image d'un lit sur son compte Twitter, vendredi 11 août, sans livrer davantage d'éléments sur l'enquête en question. Il est possible de communiquer des informations à la police, y compris de manière anonyme, sur une plateforme dédiée.

L'appel a fait mouche et a été suivi de nombreuses réponses. Certains utilisateurs pensent avoir localisé la chambre d'hôtel en question. "C'est dans l'île Maurice et voici une autre photo du même hôtel, Marlin Creek.", estime un homme, quelques heures plus tard. "Merci ! Nous avons transmis cette information aux enquêteurs qui vont la vérifier", répond Europol. Mais rien n'indique qu'il s'agisse de la chambre en question. D'autres utilisateurs pensent avoir localisé la chambre en Thaïlande, à Goa (Inde) ou au Japon.

Europol réserve ces appels aux cas les plus graves

Ce n'est pas la première fois qu'Europol fait appel au grand public pour collecter des informations. Au mois de juin, plusieurs clichés d'objets avaient été mis en ligne sur la page "Stop Child Abuse–Trace an object" ("Arrêtez les abus sur mineurs – Localisez un objet"), pour en identifier la provenance. On y aperçoit notamment des jouets, des sacs de course ou le col d'une chemise... Autant de détails apparus à l'arrière-plan d'images pédopornographiques et isolés avant leur publication.

Dans les enquêtes de pédopornographie, "l'une des façons de progresser est d’identifier des détails : vêtements, voiture, équipement électroménager", expliquait alors dans Libération le colonel Nicolas Duvinage, chef du centre de lutte contre les criminalités numériques de la gendarmerie. Ce type d'appel au grand public est réservé aux "affaires les plus graves", précisait ce dernier, afin d'éviter la lassitude du public et de dévoiler les méthodes de travail des enquêteurs aux criminels.

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