Mort de Patrice Charlemagne à Dunkerque : sa femme mise en examen pour "assassinat"
Elle avait alerté la police en prétendant avoir été victime d'un cambriolage fatal à son époux Patrice Charlemagne, un professeur d'université. Justine Jotham, conseillère municipale à Dunkerque (Nord), a été mise en examen pour assassinat et placée en détention provisoire, a annoncé, vendredi 22 septembre, la procureure de la République Charlotte Huet. La suspecte "a reconnu avoir porté des coups de couteau à son mari", a ajouté la magistrate.
La mise en cause "a bien évidemment donné une explication à son geste", "elle a participé à l'enquête et a livré, je pense, tout ce qu'elle avait à livrer à cet instant", a poursuivi la procureure, pour qui "il n'y a pas de raison de penser que son discernement était altéré". "S'agissant du mobile, nous avons de premiers éléments aujourd'hui" qui "restent à explorer", a-t-elle ajouté sans plus de détails. Elle a précisé qu'aucune "plainte ou main courante dans la sphère conjugale" n'était auparavant parvenue au parquet.
Frappé de plusieurs coups de couteau
Maîtresse de conférences en littérature, la trentenaire figure parmi les enseignants chercheurs de l'université du Littoral Côte d'Opale, où enseignait également le défunt, Patrice Charlemagne, 51 ans. Elue en 2020 sur la liste du maire de Dunkerque, Patrice Vergriete – désormais ministre du Logement –, elle est également autrice jeunesse et dirigeait une association culturelle de promotion de la lecture.
Elle avait alerté la police à 4 heures lundi en affirmant que le couple avait été réveillé par des cambrioleurs et qu'elle avait quitté les lieux avec sa fillette de 20 mois, tandis que l'homme restait dans le pavillon. Le quinquagénaire avait été retrouvé, frappé de plusieurs coups de couteau, dans une chambre au premier étage du domicile conjugal à Rosendaël, un quartier à la périphérie de Dunkerque.
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