Meurtre de Philippine à Paris : la jeune étudiante a-t-elle été victime des failles du système ?

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Meurtre de Philippine à Paris : la jeune étudiante a-t-elle été victime des failles du système ?
Article rédigé par franceinfo - C. Vérove, N. Perez, Y. Amiel, J. Poissonnier, E. Martin, A. Lus, Y. Kadouch
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Le meurtrier présumé de Philippine, qui avait déjà été condamné pour le viol d'une jeune femme en 2019, faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF). Y a-t-il eu des failles dans le suivi du suspect ?

Qui était le suspect du meurtre de Philippine ? En 2019, Taha O. avait été interpellé pour le viol d'une jeune femme. "C'était un individu avec un profil de prédateur sexuel, dangereux", explique le commissaire qui dirigeait les policiers qui l'ont arrêté à l'époque. Condamné à sept ans de prison, il est sorti après cinq ans grâce à une remise de peine. À sa libération en 2024, il faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et était placé en centre de rétention administrative.

Le laissez-passer marocain est finalement arrivé le 6 septembre

Pour son expulsion, le Maroc doit délivrer un laissez-passer consulaire. En juin, juillet et août, les demandes des autorités françaises sont restées lettre morte. La rétention de Taha O. a été prolongée trois fois. Le 3 septembre, au moment d'examiner une quatrième prolongation, le tribunal a reconnu que "le risque de réitération de faits délictueux ne peut être exclu". Toutes les conditions n'étaient cependant pas réunies pour prolonger une quatrième fois sa rétention. Le laissez-passer marocain est finalement arrivé le 6 septembre, après la libération de Taha O., assigné à résidence dans un hôtel.

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