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Ce que l'on sait du meurtre de Tom, le garçon de 9 ans dont le corps a été retrouvé dénudé dans un village de l'Aisne

L'individu placé en garde à vue "conteste toute implication", annonce le parquet de Laon. 

Article rédigé par franceinfo
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Le corps du petit Tom, 9 ans, a été retrouvé dans cette maison, au Hérie-la-Viéville (Aisne), le 28 mai 2018.  (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

Le corps sans vie d'un garçon de 9 ans a été retrouvé, lundi 28 mai, au Hérie-la-Viéville (Aisne). Sa disparition avait été signalée quelques heures plus tôt à la gendarmerie. Un homme de 27 ans, habitant de ce village rural d'environ 230 habitants, situé non loin de Saint-Quentin, a été placé en garde à vue mardi soir mais il nie les faits. Une enquête pour "meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime" a été ouverte et confiée à la section de recherche d'Amiens et à la brigade de recherches (BR) de Vervins. Voici ce que l'on sait (pour l'instant) du meurtre de ce petit garçon. 

Le petit garçon était parti cueillir des cerises

L'enfant de 9 ans retrouvé mort se prénommait Tom, selon Le Parisien. Lundi 28 mai, en fin d'après-midi, il part cueillir des cerises accompagné d'un camarade d'un homme majeur et d'un camarade âgé de 11 ans, selon le parquet. "Tom et Alexandre, c'étaient les meilleurs amis. Ils jouaient tout le temps ensemble au foot dès qu’ils avaient du temps libre", confient des voisins au Parisien. Le cerisier se trouvait dans le jardin d'une maison abandonnée du village, où le corps du petit garçon a été découvert.

Vers 19 heures, ne voyant pas l'enfant revenir, la mère de Tom s'inquiète, d'autant plus que de violents orages sont annoncés dans la région, détaille France 3 Hauts-de-France. Les gendarmes sont alertés vers 21h20. Une partie des habitants de la commune se mobilisent et partent à la recherche du garçon avec les militaires. L'enfant disparu est retrouvé par les forces de l'ordre peu avant 23 heures.

La dépouille présente des "traces de viol"

Le corps du garçon est retrouvé dans la cour d'une maison abandonnée du village, "dans un endroit difficile d'accès"à quelques dizaines de mètres de la maison familiale. La dépouille est "dissimulée sous des orties fraîchement coupées, lesquelles avaient été recouvertes d'une palette", a précisé le procureur de la République de Laon lors d'une conférence de presse mercredi. L'enfant est "quasiment nu" avec "simplement des chaussettes et un tee-shirt remonté au niveau du cou", selon le parquet.

Le petit garçon est mort, selon l'autopsie, en raison "d'un traumatisme crânien""Un hématome important au niveau de la tête et (...) des traces de viol" ont été constatées. Le corps était "recouvert d'une substance brillante", potentiellement de l'hydrocarbure, et les enquêteurs ont constaté "un début de combustion des végétaux qui entourent le corps". "Un orage était en cours lors de l'intervention des gendarmes et la pluie conséquente a été de nature à interrompre un début d'allumage", a précisé le procureur.

L'homme en garde à vue nie toute implication

Un homme de 27 ans, habitant à quelques centaines de mètres des lieux de la découverte du corps, a été interpellé mardi 29 mai à 6 heures, indique une source proche de l'enquête à France 3 : c'est, en l'état des investigations, "la dernière personne à avoir vu la victime en vie", selon le procureur de la République de Laon. "A ce stade, il conteste son implication et est présumé innocent, a-t-il précisé. Il a un casier judiciaire vierge." D'après Le Parisien, il a participé aux recherches pour retrouver l'enfant. "Il a dit : 'Il est tombé du mur, je l'ai ramassé et ensuite il est parti.' Il était serein, comme si de rien n'était", témoigne un voisin.

Le quotidien le présente comme un "marginal" avec une épaisse crête de cheveux. Sur son profil Facebook, que franceinfo a consulté, on trouve de nombreux selfies de l'homme, parfois travesti, des photos d'objets anciens, dont des reproductions d'armes et des fourrures qu'il a tenté de vendre. L'homme a aussi photographié ses tatouages de manga. "Je ne sais pas quoi en penser. Il était un peu marginal. Il a eu des problèmes, il a déjà fait un séjour en hôpital psychiatrique, témoigne dans Le Parisien sa sœur, qui était aussi la baby-sitter du petit garçon tué. Son frère, lui, n'y croit pas : "Je connais mon frère, il est incapable de ça." 

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