Ultradroite à Romans-sur-Isère : "Parce qu'elle a été ferme, la France a évité le scénario de petite guerre civile", assure Gérald Darmanin
"Parce qu'elle a été ferme, la France a évité un scénario de petite guerre civile", un "scénario à l'irlandaise", assure mardi 28 novembre sur France Inter Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur, après l'expédition punitive xénophobe menée le week-end dernier à Romans-sur-Isère, dans la Drôme, une semaine après la mort de Thomas à Crépol.
Gérald Darmanin appelle à "condamner les réactions des milices d'extrême droite" qui se sont retrouvées dans le quartier de la Monnaie, dont sont originaires des suspects dans l'affaire du meurtre de l'adolescent de 16 ans. Il tient à saluer le travail des forces de l'ordre qui ont "interpellé" plusieurs membres de ces groupuscules d'extrême droite le week-end dernier. Six ont par ailleurs été jugés en comparution immédiate lundi au tribunal de Valence : "Ils ont été condamnés à des peines importantes", six à dix mois de prison ferme, "et je pense que c'est important", ajoute Gérald Darmanin.
"C'est le procureur qui fait le travail de l'enquête"
Gérald Darmanin maintient l'usage du terme "ensauvagement" qu'il avait employé mardi dernier. Il évoque notamment "la mort de Lola" [tuée à Paris en octobre] ou encore "ces enfants tués par leur père" à Alfortville (Val-de-Marne). "Il y a malheureusement, on le sait, une multiplicité d'actes extrêmement violents, pas seulement dans notre pays, mais dans notre société occidentale", note le ministre qui regrette un manque "d'autorité à l'école, chez les parents et dans la rue". Après avoir listé ces meurtres, le ministre de l'Intérieur explique que, selon lui, "l'ensauvagement touche ceux qui vont dans une fête de village pour donner des coups de couteau à un adolescent" mais aussi "les milices qui vont faire des ratonnades, taper des arabes, attaquer des gens qui ont des couleurs de peau différentes et crient leur nostalgie du IIIe Reich".
Le ministre de l'Intérieur insiste donc sur l'importance des institutions et notamment de la justice face au "drame ignoble" du meurtre de Thomas. "C'est le procureur de la République qui fait le travail de l'enquête", martèle le ministre. Il rappelle ainsi que neuf jeunes ont été arrêtés après la mort de l'adolescent.
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