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Mort de Thomas à Crépol : un rassemblement interdit se déroule dans le calme à Romans-sur-Isère

Plusieurs dizaines de manifestants ont brandi des messages pour appeler à la solidarité et défendre le quartier de La Monnaie, cible d'une descente de groupes d'ultradroite.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Une manifestation en "solidarité" avec la famille de Thomas, le jeune tué en marge d'un bal dans la Drôme, le 2 décembre 2023 à Romans-sur-Isère. (SYLVAIN THOMAS / AFP)

Elles se sont réunies après 13 heures sur une place du quartier populaire de La Monnaie, à Romans-sur-Isère (Drôme). Quelques dizaines de personnes ont bravé, samedi 2 décembre, l'interdiction de la préfecture et se sont rassemblées en "solidarité avec la famille de Thomas", le jeune tué en marge d'un bal dans la Drôme, mais aussi avec les habitants de ce quartier, qui se disent ostracisés depuis le drame.

L'enquête pour "meurtre en bande organisée" ouverte par le parquet de Valence après la mort de l'adolescent, qui était scolarisé à Romans, a débouché sur la mise en examen de neuf jeunes, dont trois mineurs. Des photos et des identités présentées comme celles des agresseurs de Crépol ont été largement diffusées par des comptes d'ultradroite qui appellent à la vengeance, notamment contre le quartier sensible de La Monnaie.

Deux manifestations interdites à Valence

"Unis contre ceux qui divisent" ou "Non à la récupération fasciste", proclamaient des pancartes brandies par quelques dizaines de manifestants. Au-delà de l'appel à la concorde, l'action des manifestants s'inscrivait aussi en réponse à un rassemblement violent de militants de l'ultradroite, une semaine plus tôt.

Des messages ont également visé la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, qui avait évoqué sur BFMTV le "niveau de délinquance" du quartier de La Monnaie, "dont on retrouve les racines dans la radicalisation" ou le "trafic de drogue""Mme la maire, nous vous aimons. Pourquoi pas vous ?", interroge notamment une banderole photographiée samedi par France Bleu.

Jeudi, l'élue avait annoncé avoir porté plainte pour des menaces de mort reçues par téléphone. La préfecture a indiqué, le lendemain, l'avoir placée sous protection.

Deux manifestations prévues samedi à Valence en lien avec ce drame, l'une à l'appel de l'ultradroite, l'autre d'organisations antifascistes, ont également été interdites par la préfecture de la Drôme "en raison des risques de troubles à l'ordre public" dans un contexte de fortes tensions.

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