Meurtre de Matisse de Châteauroux : la cour d'appel de Bourges dénonce des "propos haineux et menaçants" contre une magistrate sur les réseaux sociaux

La magistrate n'exerce plus à Châteauroux depuis quelques mois et n'a rien à voir dans l'affaire. Elle a pourtant été nommée sur les réseaux sociaux par des internautes, souvent proches de l'extrême droite.
Article rédigé par franceinfo - Avec France Bleu Berry
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Le premier président et le procureur général de la cour d'appel de Bourges dénoncent, mercredi 1er mai dans un communiqué, des "propos haineux et menaçants" tenus sur les réseaux sociaux à l'encontre d'une magistrate depuis le meurtre de Matisse, samedi dernier à Châteauroux, rapporte France Bleu Berry.

Cette magistrate, qui n'exerce plus à Châteauroux depuis quelques mois et qui n'a rien à voir dans l'affaire, a été nommée sur les réseaux sociaux par des internautes, souvent proches de l'extrême droite. Ces internautes lui reprochent d'avoir remis en liberté l'adolescent suspecté d'avoir tué Matisse, avant la survenue du drame. Le principal suspect dans le meurtre de Matisse avait effectivement été impliqué dans deux autres dossiers, notamment un vol avec violence survenu une semaine avant le meurtre de Matisse. Il avait alors été placé sous contrôle judiciaire.

Dans leur communiqué, le premier président de la cour d'appel de Bourges, Alain Vanzo, et le procureur général de la même cour, Éric Maillaud, expliquent que "cette collègue, dont le nom est injustement livré au grand public, n’est jamais intervenue, à quelque titre que ce soit, dans les procédures civiles ou pénales concernant le jeune R. [mis en examen pour le meurtre de Matisse]".

Ils ajoutent que "nous ne pouvons que nous indigner contre le fait, au mépris de la loi qui réprime toutes les formes de menaces et de haine en ligne et dans l’anonymat procuré par internet et les réseaux sociaux, de critiquer violemment l’action légitime de magistrats qui, dans le strict respect des textes et des engagements internationaux de la France, n’envisagent l’incarcération d’un jeune mineur auteur de délits – quelle que soit son origine - qu’avec la prudence légitime que chacun est en droit d’attendre".

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