Etudiante retrouvée morte à Barcelone : selon l'avocat de l’assassin présumé, le couple voulait se suicider
Compagnon de la victime, le suspect était passé aux aveux avant de se pendre dans sa cellule à la prison de Gardignan (Gironde).
"Oui il l'a tuée mais ce n'est pas un assassin", a affirmé, vendredi 21 novembre, l'avocate de l'assassin présumé de l'étudiante française retrouvée morte à Barcelone (Espagne). Compagnon de la victime, l'étudiant de 24 ans était passé aux aveux durant sa garde à vue. Il s'est pendu dans sa cellule de la prison de Gradignan (Gironde), vendredi 21 novembre, a annoncé le parquet de Bordeaux.
Introuvable pendant les jours qui ont suivi la découverte du corps de sa petite amie, Adrien G. avait finalement été interpellé, mardi, dans les Pyrénées-Atlantiques, et mis en examen pour assassinat. Il avait été incarcéré. Les deux jeunes gens s'étaient rencontrés à l'école d'infirmière de Bordeaux en septembre dernier.
Des SMS annonçant leurs intentions suicidaires
La victime de 19 ans et son petit ami "voulaient se suicider, c'est ce qui était prévu, mais sur le moment il n'a pas pu", a expliqué Anna Raina, du barreau de Pau, qui avait assuré la défense du jeune homme durant sa garde à vue. "Ils avaient convenu cela ensemble, on aurait dû retrouver deux corps à Barcelone", a-t-elle affirmé. Grâce aux caméras de vidéosurveillance de l'hôtel, le couple avait été vu regagnant sa chambre samedi 15 novembre vers minuit. Le jeune homme en était ressorti seul et avait regagné la France en train. Sa compagne avait été retrouvée morte, tuée de plusieurs coups de couteau.
Plus tôt samedi, ils avaient tous les deux envoyé à leurs familles et proches amis des SMS les informant de leur départ en Espagne. Reçus par les parents des deux jeunes gens et le meilleur ami de l'étudiante, ces messages évoquaient clairement le départ en Espagne du jeune couple, qui se connaissait depuis seulement deux mois, et leur intention de se suicider.
"Des personnes très fragiles"
Les enquêteurs entendaient notamment "vérifier si ces textos ont bien été envoyés par elle ou par lui ou par un tiers", avait indiqué jeudi le procureur de la République de Bordeaux, Marie-Madeleine Alliot, lors d'une conférence de presse. "Les intentions suicidaires" de "ce couple très récent" (...) "n'avaient pas été décelées par les proches", avait ainsi souligné le procureur.
Pour l'avocate du jeune homme, en revanche, "c'étaient des personnes très fragiles" qui "voulaient mettre fin à leurs jours tous les deux" et "voulaient être sûrs qu'ils auraient ce qu'ils voulaient". Selon Anna Raina, son client, qui "n'a pas eu peur" de lui "raconter tout ce qui s'est passé", avait "la volonté de s'expliquer" sur son geste et "ne voulait pas fuir ses responsabilités". Mais "il n'a pas pu aller jusqu'au bout lorsqu'il s'est retrouvé en détention", a-t-elle regretté.
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