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Procès de Gabriel Fortin : le parquet requiert la peine maximale contre l'accusé, poursuivi pour trois assassinats et une tentative d'assassinat

Cet ingénieur de 48 ans est accusé d'avoir agressé Bertrand Meichel et d'avoir tué Estelle Luce, Patricia Pasquion et Géraldine Caclin.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Gabriel Fortin lors d'une audience de son procès devant la cour d'assises de Valence (Drôme), le 13 juin 2023. (BENOIT PEYRUCQ / AFP)

L'accusation a requis la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans, à l'encontre de Gabriel Fortin, mercredi 28 juin, devant la cour d'assises de Valence (Drôme). Cet ingénieur de 48 ans est accusé de trois assassinats et d'une tentative d'assassinat, au cours d'un périple meurtrier entre le Haut-Rhin et l'Ardèche trois ans plus tôt.

Le 26 janvier 2021, Estelle Luce, responsable des ressources humaines d'une entreprise du Haut-Rhin, avait été abattue sur le parking de sa société. Quarante kilomètres plus loin, Bertrand Meichel avait été visé par un tir à son domicile. Il s'était battu avec son agresseur, qui avait réussi à s'enfuir. Les deux victimes avaient participé en 2006 au licenciement de Gabriel Fortin d'une entreprise d'Eure-et-Loir.

L'accusé a gardé le silence

Deux jours plus tard, Patricia Pasquion, cadre chez Pôle emploi à Valence, avait été tuée sur son lieu de travail. Géraldine Caclin, directrice des ressources humaines de l'entreprise ardéchoise Faun Environnement, avait été abattue peu après. Cette dernière avait signé la lettre de licenciement de l'accusé de l'entreprise ardéchoise en 2009. Il avait ensuite été inscrit à l'agence valentinoise de Pôle emploi, jusqu'en 2013.

Gabriel Fortin avait été interpellé peu après les faits au volant d'un véhicule repéré sur les deux lieux du crime. De nombreuses preuves scientifiques ont relié l'accusé aux homicides : traces de résidus de tirs, projectiles et armes retrouvées en sa possession, ainsi que de l'ADN retrouvé notamment après l'agression de Bertrand Meichel. Interrogé lundi à la fin des débats, Gabriel Fortin, peu coopératif au cours du procès, est resté muet. Il a répété lors de la série de questions finales qu'il n'avait "rien à dire", dénonçant une "enquête à charge". 

Gabriel Fortin "est méthodique, organisé, adaptatif, il n'est pas fou", donc accessible à une sanction pénale, a déclaré l'avocat général dans son réquisitoire. Les plaidoiries de la défense doivent débuter mercredi en fin de matinée, avant que la cour se retire pour délibérer. Auparavant, le président donnera une dernière fois la parole à l'accusé.

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