La SNCF condamnée pour discrimination envers des centaines de chibanis marocains
Lundi 21 septembre, le tribunal des prud'hommes a condamné la SNCF pour discrimination : les chibanis, des centaines de Marocains embauchés dans les années 1970, ont bien été bloqués dans leur carrière et lésés au moment de leur retraite.
Ils quittent le tribunal les bras levés en signe de victoire. La SNCF a été condamnée lundi 21 septembre pour discrimination envers 830 de ces salariés marocains. Tous ont été embauchés dans les années 1970, directement au Maroc. Les recrues avaient signé un contrat de travail réservé aux étrangers, un papier qui leur garantissait une égalité de traitement avec les autres salariés français.
Une lourde facture pour la SNCF
Mais en pratique, ils n'auront pas les mêmes avantages, comme le confirme au micro de France 2 Ahmed Mikali, entré en 1972 à la SNCF. "On était comme une catégorie de cheminots inférieure. Les cheminots ont une révision de leur carrière tous les trois ans […] et nous, on doit attendre dix ans minimum", ajoute l'ancien salarié de la société de chemin de fer.
Les prud'hommes ont condamné la SNCF à verser de 150 000 à 230 000 euros de dommages et intérêts par plaignant. De son côté, l'entreprise considère qu'elle a appliqué la loi. Elle décidera dans les semaines prochaines si elle fait appel ou non de la décision.
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