Essonne : quatre policiers poursuivis pour violences pendant le confinement relaxés
Une partie de la scène, diffusée sur les réseaux sociaux, avait abouti à l'ouverture d'une enquête du parquet.
Pour la justice, les coups portés étaient "proportionnés" et "nécessaires" . Le tribunal correctionnel d'Evry a relaxé, vendredi 24 juin, quatre policiers poursuivis pour violences sur un habitant des Ulis (Essonne) pendant le confinement.
Ces policiers appartenaient au service de la Brigade anti-criminalité (BAC) de Palaiseau quand ils ont cherché à contrôler, en mars 2020, un résident des Ulis âgé de 20 ans, qui a d'abord fui. Ils disent avoir essayé de "le calmer" mais qu'il était "hystérique" et qu'ils avaient dû procéder à son interpellation.
Une partie de la scène, diffusée sur les réseaux sociaux, avait abouti à l'ouverture d'une enquête du parquet, qui avait demandé que les policiers soient jugés pour "trois coups", rappelle le procureur, et non "une scène globale" de violences. Il s'agissait d'un coup de matraque dans la cuisse, d'un coup de poing au visage, et d'un coup de pied dans les jambes.
La partie civile dénonce un "procès simulacre"
Le parquet a finalement relaxé les policiers, estimant notamment que le coup de poing au visage n'était pas "nécessairement volontaire" après avoir entendu "les explications" des policiers vendredi.
L'avocat de la victime, Samim Bolaky, a dénoncé auprès de l'AFP "un procès simulacre mené par un parquet dont l'ambition n'était que de se laver les mains vis-à-vis de l'opinion publique car le parquet a poursuivi" en demandant un procès, "pour ne pas soutenir cette poursuite à l'audience".
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