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Des parents d'une élue LREM condamnés à Tours pour l'avoir enlevée et séquestrée

La famille de cette conseillère départementale avait vainement tenté de la marier au fils d'un notable algérien.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Mounia Haddad, conseillère départementale LREM d'Indre-et-Loire, arrive le 27 septembre 2018 au tribunal de Tours.  (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

Ils l'avaient enlevée et séquestrée en juillet. Le père de Mounia Haddad, une conseillère départementale LREM d'Indre-et-Loire, ainsi que ses oncles et son frère, ont été condamnés jeudi 8 novembre par le tribunal correctionnel de Tours à des peines de prison allant de 18 mois à deux ans et demi de prison ferme. Dès la sortie de l'audience, leur avocat, Malik Behloul, a annoncé son intention de faire appel de ces "peines incompréhensibles". La jeune femme n'était pas présente au prononcé du jugement.

Mounia Haddad avait fui en mai 2018 la maison familiale de Saint-Pierre-des-Corps, près de Tours, pour se réfugier avec son compagnon à Mandelieu, dans les Alpes-Maritimes. Auparavant, ses parents avaient vainement tenté de la marier au fils d'un notable algérien et avaient désapprouvé sa relation avec son compagnon. Mounia Haddad avait alors demandé de l'aide au président du conseil départemental, son colistier lors des dernières élections, Jean-Gérard Paumier, qui était intervenu, sans succès.

Ils invoquaient l'intérêt de la famille

Avec l'aide d'une sœur de Mounia Haddad, employée de banque qui avait tracé ses retraits bancaires, le père et les deux oncles l'avaient retrouvée à Mandelieu et l'avaient ramenée en voiture à Saint-Pierre-des-Corps. Les gendarmes, alertés par son compagnon, l'avaient libérée le lendemain.

Lors de l'audience, les prévenus ont nié toute violence et défendu ce qu'ils présentaient comme l'intérêt de la famille, alors que la jeune femme se cachait le visage et sanglotait presque en permanence. Elle avait exprimé son souhait de ne pas voir ses parents envoyés en prison.

Son père, Karim Haddad, 54 ans, a été condamné à quatre ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Un de ses oncles, Mohamed Haddad, 52 ans, a été condamné à trois ans de prison, dont 12 mois avec sursis. Le second oncle, Omar Haddad, 47 ans, a écopé de trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis. Il était le seul à avoir exprimé une certaine bienveillance vis-à-vis de la jeune femme.  Le frère de Mounia Haddad, Zakaria, jugé pour des menaces de mort sur les réseaux sociaux, a été condamné à 10 mois de prison avec sursis.

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