Mounia Haddad, conseillère départementale La République en marche d'Indre-et-Loire, a été séquestrée les 18 et 19 juillet derniers par sa famille, en vue d'un mariage forcé, a appris franceinfo jeudi 26 juillet. Quatre personnes doivent comparaître devant la justice le 2 août prochain."Elle est inquiète et elle a peur pour sa sécurité", affirme maître Abed Bendjador fils, son avocat. La jeune femme de 29 ans craint "ce qui pourrait advenir de l'audience", assure-t-il. "Ma cliente va mal. Elle est très triste de la situation dans laquelle elle se trouve." Elle s'est constituée partie civile, mais hésite encore à aller affronter sa famille au procès. La conseillère départementale "tient à ses responsabilités et elle n'a jamais envisagé d'y mettre un terme", souligne également maître Abed Bendjador fils.Embarquée de forceMounia Haddad a raconté avoir été enlevée mi-juillet devant le domicile de son fiancé dans les Alpes-Maritimes, par son père et deux oncles. Elle affirme avoir été embarquée de force dans une voiture. Ses parents sont opposés à ce qu'elle épouse son fiancé. Sa famille lui prédestine un parti "plus convenable" à leurs yeux, en Algérie.Mis en examen pour enlèvement et séquestration et placés sous contrôle judiciaire, le père, le frère et les deux oncles de la jeune femme risquent de trois à cinq ans de prison.