Incidents après France-Maroc : 26 membres de l'ultradroite, dont Marc de Cacqueray, sont toujours en garde à vue
Les gardes à vue de 26 membres de l'ultra-droite, dont Marc de Cacqueray-Valmenier, interpellés après la victoire de la France contre le Maroc en demi-finale de la Coupe du monde de football au Qatar ont été prolongées dans la soirée du jeudi 15 décembre, a appris franceinfo de sources concordantes ce vendredi. À Lyon, quatre membres de cette même mouvance ont été déférée ce vendredi également en vue d'une mise en examen.
Trente-huit personnes, affiliées à des mouvements violents d'extrême droite, ont été interpellées dans le 17e arrondissement de Paris, dans la nuit du 14 au 15 décembre, et placées en garde à vue. Certaines détenaient des armes ou des armes par destination comme des poings américains ou des clés à molette, et sont soupçonnées d'avoir voulu en découdre avec les supporters marocains sur les Champs-Elysées, selon une source policière de franceinfo.
Certaines personnes fichées S
Parmi elles, se trouvaient plusieurs figures de l'ultra-droite – certaines fichées S – dont Marc de Cacqueray-Valmenier, le leader des Zouaves Paris, groupuscule dissout en Conseil des ministres, qui est déjà connu de la justice. Il est mis en examen pour des violences contre des militants de SOS Racisme lors d'un meeting d'Eric Zemmour à Villepinte le 5 décembre 2021 et a déjà été condamné à un an de prison ferme pour l'attaque d'un bar antifasciste parisien en juin 2020.
La garde à vue de Marc de Cacqueray-Valmenier a donc été prolongée, selon une source proche du dossier. Au total, 26 gardes à vue sur 38 ont été prolongées jeudi soir, selon le parquet de Paris. Elles ont été prononcées pour "participation à un groupement en vue de commettre des violences ou des dégradations" et/ou "port d'arme de catégorie B". Les suites concernant les cinq mineurs n'ont pas encore été communiquées. Sept personnes ont été remises en liberté sans poursuite.
Quatre personnes déférées devant un juge à Lyon
A Lyon, plusieurs membres de la mouvance de l'ultradroite ont aussi été interpellés mercredi soir. Sur les huit placés en garde à vue, quatre ont été déférés en vue de leur mise en examen pour "participation à un groupe formé en vue de la préparation de violences ou de dégradations" et participation à un attroupement avec arme et/ou visage dissimulé", indique le parquet dans un communiqué vendredi. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire et les soupçonne d'avoir voulu "commettre des violences à caractère raciste".
Par ailleurs, sur les plus de 110 autres gardes à vue d'individus interpellés à Paris et dans la petite couronne, 74 ont donné lieu à des réponses pénales, indique le parquet de Paris à franceinfo. Seize individus ont été déférés, dont deux qui vont être jugés vendredi en comparution immédiate, 20 ont eu des rappels à la loi, des compositions pénales ou autre et ont été remis en liberté, 9 ont vu leur gardes à vue être prolongées et 29 procédures ont été classées sans suite.
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