Incendies : entre 3 000 et 4 000 amendes sont distribuées chaque année pour défaut de débroussaillement
Entre 3 000 et 4 000 amendes sont distribuées chaque année pour défaut de débroussaillement, affirme mardi 15 août sur franceinfo Rémi Savazzi, adjoint au directeur de l'agence DFCI Midi-Méditerranée et expert technique national incendie de forêt. Le maire de Saint-André, dans les Pyrénées-Orientales, a notamment pointé du doigt certains propriétaires de friches qui auraient manqué à l'obligation de débroussailler, alors qu'un incendie a ravagé quelque 500 hectares dans le département.
Rémi Savazzi rappelle qu'il existe "une obligation réglementaire de débroussailler, définie par le code forestier et précisée par des arrêtés préfectoraux, qui définissent où l'on doit débroussailler et comment". Selon lui, "il reste beaucoup de travail à faire pour convaincre les gens à s'y mettre, voire les forcer".
L'Office national des forêts (ONF) effectue des contrôles "dans le cadre de missions d'intérêt général, qui nous sont confiées par le ministère de l'Agriculture. Nos agents assermentés opèrent des contrôles et peuvent être amenés à verbaliser", précise-t-il, avec des amendes forfaitaires passées à 200 euros au 1er août (contre 135 euros auparavant). Les maires sont, selon le code forestier, "responsables de l'application de ces obligations légales pour ses habitants", affirme-t-il.
Beaucoup de départs de feu en bordure de routes et de maisons
Le débroussaillement "est très important pour diminuer les départs, puisque beaucoup de départs éclosent en bordure de là où il y a de la présence humaine", par exemple "le long des routes, en bordure des maisons, quand c'est accidentel". "Mais c'est aussi et surtout très important pour diminuer les dégâts causés aux habitations", insiste Rémi Savazzi.
"Au-delà de l'obligation réglementaire, c'est un geste de bon sens de se protéger et protéger les autres que de débroussailler autour de son habitation", conclut-il.
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