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Fortes chaleurs : le problème des bouches à incendie vandalisées

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Fortes chaleurs : le problème des bouches à incendie vandalisées
Fortes chaleurs : le problème des bouches à incendie vandalisées Fortes chaleurs : le problème des bouches à incendie vandalisées (FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
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Le week-end du 21 avril a été chaud en France. En région parisienne, de nombreuses bouches à incendie ont été fracturées. Problème : le geste est dangereux et peut coûter très cher.

C'est un jeu d'enfants qui peut paraître anodin : forcer une bouche à incendie. Mais la pratique est illégale et peut avoir des conséquences dramatiques. Dans certaines communes, dont une au nord de Paris, la pratique est devenue une habitude pour les adolescents du coin, à chaque retour du soleil, qui depuis le milieu du mois d'avril brille haut et fort. "La plupart du temps, ce sont les jeunes du quartier, enfin les plus grands, qui l'ouvrent. On a conscience (que cela peut être dangereux), mais après c'est à nous aussi de faire attention par rapport à ce que l'on fait", confie l'un d'eux. "Ce n'est pas pour embêter les autres, c'est pour s'amuser entre nous, pour se rafraîchir". Mais les automobilistes, eux, doivent s'avancer sur une chaussée inondée. Les habitants du quartier s'inquiètent. "Il y a même des accidents tellement les jets d'eau sont puissants. Un gamin s'est fracturé le bras", raconte une riveraine.

Un problème majeur pour les pompiers

Des actes de vandalisme de plus en plus fréquents. Samedi 21 avril, plus d'une cinquantaine de bornes à incendie ont été forcées dans une quinzaine de communes de région parisienne. Avec, à chaque fois, des risques de blessures. Et pour les pompiers, des difficultés à s'approvisionner en eau pour éteindre d'éventuels incendies. Car, c'est sur ces bornes que viennent se brancher leurs camions. "Si jamais une des bouches a été ouverte en amont de l'incendie, ça fera autant d'eau qui ne sera pas disponible pour procéder à l'extinction", explique le capitaine Clément Cognon de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris. Des risques de pénurie d'eau et un gâchis colossal : jusqu'à 150 millions de litres par jour, l'équivalent de 60 piscines olympiques. Un coût de 800 000 euros à la charge des communes. Fracturer une bouche à incendie est passible de trois ans de prison et de 45 000 euros d'amende.

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