"Ce n'est pas la planète Mars" : à Sumatra, en Indonésie, le ciel devient rouge à cause des incendies
Si de tels incendies surviennent tous les ans dans l'archipel indonésien, ils ont pris de l'ampleur cette année en raison d'une saison sèche particulièrement longue et intense.
Depuis plusieurs semaines, des feux dévastent les forêts tropicales défrichées d'Indonésie. Conséquence : pendant le week-end du 21 et 22 septembre, des habitants ont remarqué un ciel devenant rouge et ont publié des images sur les réseaux sociaux. "Ce n'est pas la planète Mars. C'est Jambi", (ville située dans l'est de l'île de Sumatra), a par exemple noté avec humour un utilisateur de Twitter.
Ini sore bukan malam. Ini bumi bukan planet mars. Ini jambi bukan di luar angkasa. Ini kami yang bernafas dengan paru-paru, bukannya dengan insang. Kami ini manusia butuh udara yang bersih, bukan penuh asap.
— Zuni Shofi Yatun Nisa (@zunishofiyn) September 21, 2019
Lokasi : Kumpeh, Muaro Jambi #KabutAsap #KebakaranHutanMakinMenggila pic.twitter.com/ZwGMVhItwi
La BBC (lien en anglais) explique le phénomène par ce qui s'appelle la diffusion Rayleigh. "Dans de la fumée (...), il y a des petites particules de 0,05 micromètres ou moins (...) qui dispersent la lumière rouge", décrit à la chaîne britannique le professeur à l'université des sciences sociales de Singapour, Koh Tieh Yong.
Les pires incendies depuis quatre ans
Si de tels incendies, souvent allumés illégalement pour nettoyer des terrains déboisés en vue de plantation d'huile de palme ou pour des cultures sur brûlis, surviennent tous les ans dans l'archipel indonésien, ils ont pris de l'ampleur cette année en raison d'une saison sèche longue et intense. Avec 328 000 hectares brûlés depuis début 2019, ce sont en effet les pires feux depuis ceux, particulièrement dévastateurs, de 2015. Dans certaines zones, le nuage de fumée "est comparable à celui de 2015 au même stade", a noté Robert Field, chercheur à l'Institut Goddard d'études spatiales de la Nasa.
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