Incendie d'un immeuble à Toulouse : une cinquantaine d'habitants toujours dans l'attente d'un relogement
Les habitants évacués de leur immeuble après l'incendie du 10 janvier dans le quartier de la gare de Toulouse, sont sans nouvelle de la propriétaire.
Sur les 72 habitants évacués par les pompiers, jeudi 10 janvier, à Toulouse, après l’incendie d'un immeuble dans le quartier de la gare Matabiau, une cinquantaine attend toujours une solution de relogement. En attendant, ces personnes dorment dans un gymnase prêté par la mairie.
Ces victimes, ce n'est parce qu'elles sont dans un immeuble modeste qu'elles doivent être considérées comme des victimes de seconde zone.
François Piquemalà franceinfo
La plupart des sinistrés ont des baux privés. Leur propriétaire ne répond pas au téléphone, alors qu'elle est légalement responsable de leur relogement. "Ils disent bien qu'ils ont déposé des injonctions, pour contraindre la propriétaire à faire quelque chose. Ces injonctions ont-elles été respectées ? On ne sait pas", regrette François Piquemal, porte-parole de l'association Droit au logement (DAL), en Haute-Garonne.
Stéphane ne décolère pas non plus. Il fait partie des habitants obligés de dormir dans un gymnase. "Faire aussi peu pour 50 familles que vous avez mis dans la merde, ce n'est pas normal, peste-t-il contre le syndic de copropriété et la propriétaire. Moi, j'ai 50 ans, c'est ma vie qui est partie en fumée et je n'y suis pour rien quoi."
Des problèmes d'hygiène
Les habitants, comme Didier, parlent aussi de problèmes d'hygiène dans leur ancien immeuble. "Il y avait des blattes et des punaises de lit. On avait fait des signalements. Sans parler des poubelles, elles débordaient." François Piquemal, le porte-parole du DAL en Haute-Garonne, affirme que "la commission d'hygiène et de santé", est venue constatée ces problèmes dans les logements, à la demande des habitants. "Que disent les rapport ? Et à qui ont-ils été adressés ?" Là non plus, pas de réponse.
La ville de Toulouse a promis de chercher pour les sinistrés des solutions de relogement, au moins provisoires, tout en admettant que ce ne sera pas facile dans une métropole où se loger est difficile pour tout le monde.
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