Cet article date de plus de huit ans.

Ils escroquaient des curés de père en fils

Un homme a été mis en examen et incarcéré, soupçonné d'avoir extorqué de l'argent à au moins 47 hommes d'Eglise. Un procédé déjà utilisé par son père.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le fruit de la quête dans une église de Cesson-Sévigné (Ille-et-Vilaine), le 15 novembre 2001. (MAXPPP)

Escrocs de père en fils. Un homme de 27 ans a été mis en examen et écroué pour escroqueries et falsifications de chèques. Il est soupçonné d'avoir abusé de la crédulité d'au moins 47 prêtres, rapporte jeudi 4 août Le Parisien. L'individu aurait été inspiré par son père, "expert en la matière", selon le quotidien. 

L'homme appelait des prêtres en prétendant être un ancien paroissien du nom de Philippe Métayer, que les ecclésiastiques auraient marié dans le passé. "Ça marchait d'autant mieux que ces prêtres étaient âgés, et ne pouvaient se souvenir de tous ceux qu'ils avaient unis", explique le commissaire du Havre (Seine-Maritime).

Un préjudice estimé à 100 000 euros

Le jeune homme appelait alors à la charité chrétienne, affirmant avoir besoin d'argent pour élever ses enfants après le décès de son épouse. Il réclamait un chèque ou un mandat cash. Avec succès, puisque l'argent a afflué de toute la France : Doubs, Rhône, Cantal, Loiret… "La seule chose qu'il minimise, c'est le volume du préjudice. Lui évoque 20 000 euros. Nous l'estimons à 100 000 euros, d'autant que, au vu du profil des victimes, on ne peut pas les soupçonner d'avoir gonflé le montant..." estime le commissaire du Havre.

Son père, Michel Gosse, a été condamné au total à 37 ans de prison pour des faits similaires. Agé de 60 ans, il a réitéré ses escroqueries après ses libérations. L'homme justifiait ses actes par un désir de vengeance après avoir été abusé à l'âge de 11 ans alors qu'il était pris en charge par les Orphelins d'Auteuil. "Vaut mieux être un curé qui se tape des gosses qu'un Gosse qui se tape des curés", avait ironisé Michel Gosse lors d'un de ses procès en 2010. 

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.