HarcÚlement scolaire : le procureur d'Amiens confisque les téléphones portables d'adolescents
Récemment, un collégien amiénois de 13 ans a fait les frais de cette directive prise l'année derniÚre : convoqué pour avoir tenu des propos racistes et homophobes sur les réseaux sociaux, il s'est vu ainsi confisquer son téléphone portable.
Pour lutter contre le cyber-harcÚlement entre jeunes, le procureur de la République d'Amiens compte multiplier la confiscation de téléphones portables. "Quand on confisque un smartphone qui coûte 500 à 1 000 euros, ça a un impact", explique lundi 3 mai Alexandre de BosschÚre à France Bleu Picardie.
"Nous souhaitons empĂȘcher la rĂ©itĂ©ration immĂ©diate des faits. DĂšs lors qu'un tĂ©lĂ©phone a Ă©tĂ© utilisĂ© pour commettre une infraction, jâai demandĂ© aux enquĂȘteurs de saisir le tĂ©lĂ©phone, en plus de la rĂ©ponse pĂ©nale."
Alexandre de BosschĂšreĂ franceinfo
Récemment, un collégien amiénois de 13 ans a fait les frais de cette directive prise l'année derniÚre. Convoqué devant un délégué du procureur de la République pour avoir tenu des propos racistes et homophobes sur les réseaux sociaux, l'adolescent s'est vu confisquer son téléphone portable.
50 Ă 80 cas dans la Somme en 2020
En 2020 dans la Somme, 50 à 80 cas de cyber-harcÚlement ont été répertoriés, selon le procureur de la République qui note une augmentation de ces faits pendant les confinements. "C'est toujours difficile de savoir si c'est parce qu'on repÚre mieux ces faits ou si c'est parce qu'ils ont réellement augmenté, poursuit le procureur, mais on peut imaginer qu'ils ont augmenté parce que le recours aux ordinateurs, aux tablettes et aux téléphones s'est beaucoup développé avec les activités en distanciel."
Ces confiscations doivent aussi alerter les familles, espĂšre Alexandre de BosschĂšre qui demande "un minimum de contrĂŽle". "Je suis assez alarmĂ© de voir Ă quel point les parents oublient quâun jeune de 13 ou 14 ans nâa pas Ă avoir un tĂ©lĂ©phone portable Ă 23h dans son lit. Au-delĂ des phĂ©nomĂšnes de harcĂšlement, on a aussi des majeurs trĂšs mal intentionnĂ©s qui se font passer pour des mineurs sur des rĂ©seaux sociaux. Il faut donc vraiment fixer des limites quand on est parent."
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