Cet article date de plus de trois ans.

Mort de trois gendarmes dans le Puy-de-Dôme : ce que l'on sait sur le tireur

Les militaires intervenaient pour des violences conjugales. L'homme a été retrouvé mort dans son véhicule. Tireur de compétition, surarmé, "survivaliste", il avait "un profil particulièrement inquiétant", selon le procureur de la République de Clermont-Ferrand.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
Un gendarme monte la garde près de bouquets de fleurs déposés devant l'entrée de la gendarmerie d'Ambert (Puy-de-Dôme) le 23 décembre 2020. (OLIVIER CHASSIGNOLE / AFP)

Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un homme de 48 ans dans un hameau isolé à quelques kilomètres de Saint-Just, dans le Puy-de-Dôme, dans la nuit du mardi 22 décembre au mercredi 23 décembre. Le GIGN a retrouvé l'assaillant mort dans sa voiture à proximité des lieux du drame. "On a toutes les raisons de penser qu'il s'est suicidé", a déclaré, mercredi 23 décembre, Eric Maillaud, le procureur de la République de Clermont-Ferrand qui a décrit un homme "au profil particulièrement inquiétant".

>> Suivez l'évolution de la situation dans notre direct

Connu de la police

Frédérik Limol était connu des services de police et de la justice, pour non-paiement de la pension alimentaire et menaces de mort réitérées sur son ancienne femme, en 2016 et 2017, dans le département du Vaucluse. Lors d'une conférence de presse, mardi 23 décembre, le procureur de la République de Clermont-Ferrand, Eric Maillaud, a précisé que le couple formé par Frédérik Limol et sa nouvelle compagne n'avait, en revanche, "aucun antécédant connu de violence conjugale, aucune plainte pour des menaces de quelque nature". "Je reste prudent. On vérifiera tous ces éléments", a-t-il ajouté.

Tireur de compétition, surarmé et survivaliste

Frédérik Limol avait "un profil particulièrement inquiétant en terme de personnalité", a déclaré Eric Maillaud. L'homme de 48 ans avait suivi une formation militaire "relativement courte mais c'est visiblement quelque chose qui lui tenait à coeur". Il pratiquait le tir en compétition "dans le sud de la France" et possédait tout un arsenal à domicile : de multiples armes de guerre dont un Famas, deux pistolets. Il portait sur lui au moment de la fusillade un gilet pare-balles et des lunettes à vision nocturne. "Il se disait catholique très pratiquant. On pourrait même dire presque extrémiste, a poursuivi le procureur de la République de Clermont- Ferrand. Survivaliste, il fréquentait les stages d'entraînement à la survie. Il semblerait également qu'il était persuadé de la fin du monde prochaine".

Toutes ses armes n'ont pas été déclarées. Seules trois ont été enregistrées au fichier AGGRIPA, qui est une base de données qui répertorie, notamment, les armes détenues par les particuliers.

Chef d'entreprise en reconversion

Il a été chef d'entreprise à Salon-de-Provence, selon les informations du journaliste de franceinfo présent dans le Puy-de-Dôme. Frédérik Limol était arrivé il y a quatre ans à Saint-Just après avoir "vécu quelques temps à Dubaï où il avait une profession relativement bien rémunérée", a indiqué Eric Maillaud. Dans la commune du Puy-de-Dôme, il avait monté une entreprise d'exploitation forestière, de travaux bois en octobre 2019 et "était en train de suivre une formation d'élagueur".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.