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Vidéo A Marseille, la rue d'Aubagne est encore dans l'angoisse, un an après l'effondrement des immeubles

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Marseille un an apres les effondrements
Marseille un an apres les effondrements Marseille un an apres les effondrements (ALEXANDRE GRAS / VIOLAINE JAUSSENT / CAMILLE ADAOUST)
Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions

Un trou béant s'est formé dans cette rue du quartier de Noailles, où règne une ambiance anxiogène, un an après le drame qui a fait huit morts.

"Psychologiquement et émotionnellement, ouvrir tous les jours sa fenêtre sur ce trou est absolument insupportable pour eux." Un an après l'effondrement de deux immeubles, aux numéros 63 et 65 de la rue d'Aubagne, et la mort de huit personnes dans les décombres, la plupart des habitants des bâtiments voisins n'ont pas réintégré leur logement.

"La vue de ce vide absolu, dans ce contexte de barrière absolue, avec encore aucune information, leur est insupportable. [Ces personnes] étaient propriétaires occupantes ou locataires occupantes et celles qui ont eu les moyens ont fui", explique à franceinfo Kaouther Ben Mohamed, lundi 28 octobre. Cette femme de 42 ans a fondé l'association Marseille en colère pour venir en aide aux sinistrés et aux délogés. Elle revient aujourd'hui sur les lieux.

"Aucune visibilité ni clarté"

"Dès le 7 novembre, alors que les pompiers et la sécurité civile étaient à la recherche des corps, l'immeuble au 67 commençait à s'effondrer sur les pompiers, donc les autorités ont décidé d'arrêter les fouilles, de déconstruire – c'est le terme utilisé par les pouvoirs publics – la totalité du 67 et une partie du 69, comme vous pouvez le voir", explique Kaouther Ben Mohamed en désignant la toiture posée entre le deuxième et le troisième étage du bâtiment.

D'autres habitants de la rue ne savent toujours pas s'ils pourront un jour rentrer chez eux. "Du 69 jusqu'au 83, les immeubles ne seront a priori plus jamais réintégrés. Ils ont été préemptés par la métropole. Sauf qu'on n'a aucune visibilité et clarté sur leur devenir. Est-ce qu'ils vont être réhabilités, détruits, reconstruits ? s'interroge cette ancienne travailleuse sociale. Mais voilà, il y a des personnes qui habitent ici. Jusqu'au 85, elles peuvent réintégrer, mais dans ce climat de barrières, qui est très anxiogène et qui ne rassure pas, quand même, les habitants et les commerçants."

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