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Marseille : plusieurs milliers de personnes manifestent un an après le drame de la rue d'Aubagne

Un an après l'effondrement d'immeubles vétustes dans le centre de Marseille, des milliers d'habitants de la cité phocéenne ont manifesté en hommage aux huit victimes mais aussi pour crier leur colère face au scandale de l'habitat indigne dans la ville. 

Article rédigé par franceinfo, Olivier Martocq
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Marseille, le 9 novembre 2019. Les Marseillais manifestent un an après les effondrements de la rue d'Aubagne. (CLEMENT MAHOUDEAU / AFP)

"Nous sommes tous des enfants de Marseille !" "Ni oubli ni pardon". Des milliers de manifestants ont scandé et affiché les mêmes slogans samedi 9 novembre dans les rues de Marseille, un peu plus d'un an après l'effondrement des immeubles rue d'Aubagne qui avait fait huit morts. La manifestation a rassemblé jusqu'à 20 000 personnes selon les organisateurs, 6 700 selon la police.

Les portraits des huit victimes ont été brandis par leurs proches en tête de cortège dans une grande émotion. Puis pendant près de trois heures, les manifestants ont défilé dans le centre-ville, entre Noailles et la mairie, en soutien aux familles des victimes et pour réclamer des mesures contre le mal-logement. "C'est notre ville et il faut qu'on soit tous dans le même combat et la même lutte, commente un Marseillais surpris de l'importance de la mobilisation. 

Ça fait du bien de retrouver des gens motivés pour se battre contre les injustices.

un manifestant marseillais

à franceinfo

Malgré l'accès barré au Vieux Port, contraignant les manifestants à faire un important détour pour rejoindre la mairie. Plusieurs dizaines d'associations et syndicats ont également défilé ainsi que plusieurs personnalités politiques et militants (LFI, EELV, PCF...). "C'est tellement scandaleux que personne n'ait démissionné de la mairie", a déploré un militant communiste. "Je crois que dans un autre pays civilisé, il se serait passé un événement de cette importance, il y aurait eu moins comme fusible un élu marchand de sommeil".

A l'approche de l'hôtel de ville, l'ambiance de la manifestation s'est tendue. Des incidents avaient déjà eu lieu au même endroit lors de manifestations similaires fin 2018. En fin de journée, la police a fait état de dix interpellations, et a déploré un policier blessé.

La marche de la colère. Un reportage d'Olivier Martocq.

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